ANALYSE
La mise en scène évoque sans ambiguïité une relation sexuelle entre les deux filles. L'homosexualité féminine, qui tient pourtant les hommes à l'écart n'est pas un sujet sérieux pour certains hommes qui la transforment au contraire en fantasme. Alors que l'évocation de l'homosexualité masculine provoque des réactions très graves. En fait, c'est la sexualité des femmes qui n'est de toutes façons pas prise au sérieux. Même lorsqu'elle se déroule sans eux, certains hommes pensent qu'elle les concerne directement et la confond avec la leur.
Le problème de cette scène est qu'elle se déroule, dans sa représentation, en plein contexte urbain, au milieu de voitures et de deux roues mais eux, conduits par des gens habillés comme le sont les gens dans les villes... La confusion est entretenue par le fait qu'elles ne sont ni vraiment habillées, ni en maillots de bain, sont-elles sur un jet-ski ou sur la route ?...
En plus cette pub va inciter les gens à acheter des engins à moteur qui vont polluer la mer, tout ça pour draguer par le fond.

Page d'accueil dusite - été 2001 :

AUTRES
Cible humaine : tel était le métier de Catherine, 39 ans, avant qu'elle ne reçoive une flèche d'arbalète au dessous de l'œil. Cela faisait une dizaine d'années qu'elle et son mari présentaient au cirque le numéro qui consiste à lancer des couteaux et des flèches sur cible humaine. Exécuté des milliers de fois, ce spectacle était rodé au millimètre. Pourtant, cette fois-ci, la flèche a manqué sa cible, une orange placée sur la tête de cette enfant de la balle qui, chaque jour, bravait la mort. Aujourd'hui, Catherine est dans un état critique. Son mari, le tireur, ne s'en remet pas. Il a failli tuer celle qu'il aime . . .

ANALYSE
Cette image est extrêmement violente bien qu'elle semble amusante (couleurs primaires, rouge jaune, bleu / situation insolite, idée de jeu et friandise). En effet, les deux flèches rouges étant au premier plan, elles apparaissent aussi grandes que le buste de la fille. Et elles se dirige dans un élan brutal vers son sexe. Les fléchettes cylindriques ainsi grossis deviennent des symboles phalliques. La pointe à leurs bouts est ici tout à fait menaçante.
Malheureusement, la femme-cible au lancé de couteau (au cirque) fait partie de notre imaginaire collectif depuis si longtemps qu'il ne nous vient pas à l'esprit de réfléchir au sens de cette mise en scène et à la violence que son symbole induit envers les femmes.

"Le Fille sur lepont", de Patrice Leconte.

DESCRIPTION
La campagne se décline en deux visuels sur les abribus et dans la presse. Depuis cette campagne Aubade n'est plus apparue dans la rue (tant mieux - L'annonceur se sait peut-être attedue autournant ?) Premier visuel : des fesses de femme cambrées cadrées plein pot dans un mini-short en dentelle blanc couvrant sa taille mais dévoilant la majeure partie des fesses dans leur partie basse (un modèle pas banal !). Poser lui un problème métaphysique... Le second montre une femme en bas et soutien-gorge blancs mais sans culotte. Elle est assise de côté de sorte que ces fesses nues sont légèrement relevées et de biais. Elle est coupé à la tête et un bras et le poigné pliés. (?)

Détournements par des internautes ci-dessous.

ANALYSE
Les sous-vêtements jouent sur le côté sage et "romantique" de la dentelle blanche et de la photographie noir et blanc. Mais quelquechose cloche : le slip est un string (déjà) qui ressemble à un short qu'on aurait tiré très fort pour qu'il rentre dans les fesses - on a vraiment pas envie de porter un truc pareil. Les fesses sont cambrées en arrière, offertes.
Il manque à la seconde parure un élément plutôt important... La femme n'est pas sans culotte parce qu'elle est nue puisqu'elle ne l'est pas. Elle a d'autres accéssoires mais... pas de culotte. Ca fait penser à un mauvais film porno avec une mariée...
Beaucoup de gens pensent que ces photos sont artistiques. Bien sûr, elles ne le sont pas. Cet argument sert à légitimer du porno publicitaire. Une photo noir et blanc prise en studio et proprement tirée n'est pas forcément une oeuvre d'art sinon, il y aurait autant d'artistes que de photographes.

Pour réagir :
10, rue du Colonel Driant 75001 Paris
PDG : Anne-Charlotte Pasquier aubade@imaginet.fr / attachée de presse: Annie BREDIN-BENEZY : 01.70.99.20.16
std : 01.70.99.20.26 / 01.70.99.20.26 (fax)

AUTRES
"Une odieuse campagne d'affichage pour la lingerie Aubade, avec des images qui présentent des corps [...] de femmes en objets de désir sexuel masculin et des messages qui semblent s'adresser plus à des hommes qu'à des femmes, et qui impliquent qu'une femme est faite pour être belle et bête, et pour séduire avec son corps, et éventuellement la lingerie Aubade. En plus, pour changer, les corps de femmes sont totalement irréalistes. [...] Quand va-t-on faire de la publicité pour la lingerie en mettant en avant le confort des femmes, au lieu de faire des femmes des fantasmes masculins?" Angéline, Grenoble.

apprendre à lui tourner le dos

Leçon n°90 : Laisser la porte ouverte

Leçon n°90 : Faire preuve d'imagination

Leçon n°103 : savoir être douce
(la femme rase son sexe)

Leçon n°16 : Rester jeune

Leçon n°17 : Etre docile

Leçon n°20 : Se laisser monter

Leçon n°15 : Faire le ménage

DESCRIPTION
Une femme est couchée à plat ventre. Elle estnu en dehors d'un mini-short en jean déchiré en forme de string. Elle est huilée, se cambre en repliant une jambe. Ses fesses sont relevées et le soleil est placé en leur milieu. Elle nous regarde àtravers des mèches de cheuveux eux aussi humides. Elle porte sa main à sa bouche qu'elle entre-ouvre en les pliant à moitié.

ANALYSE
L'image est très sexuelle. A la fois au niveau du bassin qui s'offre (façon levrette) et au niveau de la bouche et de la main qui semblent effectuer une fellation à un pénis imaginaire. Comme ceci:

Cette situation est très prisée dans l'industrie pornographique. Le problème de cette image est le contexte dans lequel elle est affichée (la rue) et sa répétition. La publicité récupère ici les phantasmes des individus et les viole dans leur intimité.

Pour réagir :
Christian Dior Parfums
33, avenue Hoche - 75008 Paris
Directeur des relations publiques
et de la presse internationale
Eliane de la BERAUDIERE :
01.49.53.85.00 / 01.49.53.85.01 (Fax)

AUTRES
lameute.org.free.fr :
"L'une concerne l'eau de toilette "Dune"; l'autre concerne l'eau de toilette "Eau sauvage". Pour un même produit et pour une même marque, la publicité pour hommes est bien différente de celle pour femmes ! Publicité destinée aux femmes : C'est une photo couleur. Il n'y a aucun slogan d'inscrit, seulement la marque écrite en plein milieu de l'affiche. La femme occupe le tiers supérieur de la photo. Elle est munie seulement d'un short en jean version string, est allongée à plat ventre sur le sable. Elle est entièrement humidifiée, ses lèvres sont entrouvertes et son bassin est légèrement soulevé (offerte version levrette !). On imagine que la mer n'est pas loin derrière elle et le soleil rayonne juste au niveau de ses fesses. Publicité destinée aux hommes : C'est une photo noir et blanc. Le slogan écrit au centre de l'affiche est : " Méfiez-vous de l'eau qui dort " La marque est écrite au centre de la page. L'homme qui pose porte un pull genre marin avec un col roulé qu'il remonte en souriant. La tête et le buste sont photographiés en entier. L'homme est à la verticale (debout ou assis. Cet homme se sent bien, il se suffit à lui-même ! Et il a des ressources, car : " Méfiez-vous de l'eau qui dort " Quand on voit la position du corps de la femme et surtout lorsque l'on regarde son air de chien quémandant une caresse ( ?) ou une gifle ( ?), on se demande : Cette femme est-elle une future victime ? Appelle-t-elle un persécuteur ou un protecteur ou un sauveur ? Dans tous les cas, elle attend, a besoin de quelqu'un. Autres questions : - Pourquoi une photo noir et blanc pour l'homme et une photo couleur pour la femme ? - Pourquoi l'homme est-il habillé et la femme non ? - Pourquoi l'homme a-t-il un regard franc et la femme un regard de chien battu ? - Pourquoi l'homme est-il sec et la femme est-elle mouillée ? - Pourquoi l'homme sourit et pas la femme ? - Pourquoi le soleil est-il au niveau de ses fesses ? - Pourquoi l'homme est-il debout et la femme est-elle allongée ?" Laurence Dubois, chefdemeute d'Angers,

DESCRIPTION
Au premier plan, une femme debout, les jambes écartées, vue de dos, coupée au-dessus des épaules. Au deuxième plan, vautré dans un fauteuil ou canapé, un mec ayant l'air étonné et un peu blasé. On voit en fait en premier plan, le postérieur de la femme, sa culotte sous sa mini-jupe. L'accroche est "STOP THINKING" (lameute.org.free.fr)

ANALYSE
Cette publicité est évidemment très racoleuse. Elle évoque l'univers dupeep-show oùl'homme regarde une femme qui s'exhibe. Lui est sujet (il est de face, il a un visage), elle est objet au service de ses phantasmes. (elle n'est que des jambes etun cul). L'homme a sa main droite non loin de son sexe, ce qui suggère la masturbation. Plus choquant encore est le slogan qui invite à ôter toute dimension spirituelle à la sexualité.

"Je trouve cette pub vulgaire et avilissante pour les femmes. Car c'est, une fois de plus, la vision de la femme offerte à l'homme, comme cadeau, comme objet de consommation, de jouissance. Comme si les hommes n'avaient que cela à l'esprit. Comme s'il n'y avait que la sexualité pour "prendre son pied". Comme si, sans les femmes, les hommes ne pouvaient imaginer d'autre alternative à leur jouissance. Certes les femmes sont belles et séduisantes, mais il n'y a quand même pas qu'elles comme seules représentantes de "LA" beauté sur Terre ?! Le "STOP THINKING" s'adresse-t-il à l'homme ou à la femme, ou aux deux ?" Sophie Liaudet, chefdemeute du Havre.

AUTRES "Combats" > (www.spsronline.org)
Dans la lignée, la pub Paco Rabanne, pour XS, exhorte les hommes au "stop thinking" quand ils rencontrent une femme sexy. Libérer ses impulsions n'a en effet rien de dangereux et il s'agit de ne surtout pas arriver au stade de penser qu'elle n'est peut-être pas d'accord. Exhortation au viol? J'y vais un peu fort? Juste un peu alors. C'est sous-entendu mais c'est là. Remarquons qu'une fois de plus la femme est réduite à une paire de jambes et un vagin. L'homme est assis mais pas présenté comme passif puisqu'il est présupposé que c'est lui qui doit agir. Un cliché de plus, un schéma de domination supplémentaire.

DESCRIPTION
Une femme nue étendue rejette la tête en arrière enfermant les yeux et en entrouvrant la bouche. Elle est maquillée et porte des chaussures à talons. Elle écarte généreusement les jambes qui sont pliées. Le fond est noir.

"L'affiche d'Opium (la femme blanche et nue sur fond noir) a été exposée fin avril 01, à côté d'un collège à Aix-en-Provence. Dès le lendemain, elle était constellée d'inscriptions, des injures grossières et obscènes : "suceuse", "va te raser", "chienne". L'affiche a été retirée au bout d'une petite semaine. Signalée par une signataire d'Aix-en-Provence, mai 01 Action trottoir, Paris, 5 mai 2001 Eric 26 ans formateur : on voit qu'elle prend son pied, elle a fumé, c'est clair. Vu le nom du parfum, ça confirme, elle est défoncée. Isabelle 23 ans étudiante dans la vente : c'est trop provoquant pour du parfum, ça rime à rien, ça fait faux. Path, 56 ans, éducatrice de jeunes enfants : Je suis mal à l'aise car elle se donne tant de mal pour être féminine alors qu'elle fait si fausse. Thierry 58 ans chef de direction de fabrication : C'est trop sexuel. Elle est trop blanche, elle semble fausse, morte. Mireille 59 ans retraitée de l'enseignement : Elle est froide, en marbre. Elle parait frigide. Ca montre une beauté inaccessible, d'ailleurs c'est trop cher. Je trouve cela malsain. Anne Lise 26 ans fonctionnaire de mairie : C'est froid, c'est une statue, une sculpture avec en plus un côté sado maso. Notes de Dolores Fernandes Une femme rousse allongée sur le dos, les jambes écartées, les yeux fermés. La pâleur de son corps est macabre, les couleurs de son maquillage rappellent celles des bleus d'une femme battue. Il s'agit d'un cadavre. La mort a pu être causée par une overdose (c'est, à mon avis, ce que les publicitaires veulent faire croire) ou fait suite à un viol. Elle est entourée de velours foncé, comme un objet dans un écrin". Anneli Duchatel

ANALYSE
C'est verticalement que cette pub est la plus absurde et agressive pour les femmes qui sont debout à côté, à l'arrêt de l'autobus, et qui rentrent du travail fatiguées. Cette femme donne à voir une jouissance intense, peut-être due à la drogue, comme le laisse penser le nom du parfum, ou plutôt d'ordre sexuel. Il s'agit apparemment d'une jouissance solitaire, mais on peut imaginer que cette femme jouit pour le regard de l'autre. Et nous, si nous ne sommes pas voyeuristes, cet exhibitionnisme nous dérange, nous gêne. La femme se pince le sein en renversant la tête en arrière et en ouvrant la bouche. Tout cela induit un effet de modèle en imposant des normes, ce qui est grave dans le domaine de la sexualité. J'imagine les conséquences : des jeunes femmes vont penser que pour jouir, il faut avoir des talons aiguilles, obsession et cliché de la pornographie. Et parmi celles qui ont dépassé l'âge de ce modèle, au corps blanc, sans un poil ni un bourrelet, combien vont penser : moi qui ne suis pas aussi jeune et belle, je n'ai pas droit à la jouissance. Pendant la première vague de cette campagne, j'ai reçu des confidences de femmes à qui, pendant l'amour, cette image s'était imposée, parasitant leur plaisir. Le traitement très esthétique de la photo ajoute au sentiment d'inaccessible. Utiliser quelque chose de beau et d'artistique pour vendre, c'est mettre l'art au service du commerce, c'est prostituer la beauté. Ma seule indulgence pour cette pub tient au fait que la mannequin, quand elle s'habille, porte des vêtements au moins de taille 42! " Florence Montreynaud interviewée dans Culture Pub Magazine, mai 2001

AUTRES "Combats" > (www.spsronline.org)
Les femmes sont constamment rabaissées au rang d'objet, voire pire. La pub Opium a fait tant scandale, mais pourquoi ? pourquoi s'offusquer devant la nudité ? L'image d'une femme aussi offerte, "à prendre", les jambes écartées, dont la nudité est accentuée par ses bijoux, ses chaussures et son maquillage, donne encore cette image de la femme-esclave, à disposition de l'homme, de la prostituée de luxe qui attend Monsieur . Elle contribue aux attitudes agressives de certains, alimente le sexisme par un effet de voyeurisme, fait des femmes des objets de plaisir.

"Nous avons ici [...] la fameuse statue de marbre blanc étendue sur du satin noir. Le corps est si désincarné, si froid et distant, sans odeur, sans poils, sans couleur, bref sans vie ! C'est sa pose qui nous gêne ; nous en avons toujours contre les femmes qui posent les jambes ouvertes, disponibles sexuellement. Mais qui veut approcher ce corps insensible? Qui veut cet objet mort ? Ce parfum au nom de drogue offre une vision d'enfer glacé qui fait peur". Jeanne Maranda, Québec.

DESCRIPTION
La jeune femme célèbre portant le pseudonyme de Claudia Shiffer arbore des poses semblant naturelles en petites tenues noires ou couleur chair. Sa coiffure, au contraire, est apprêtée. Son corps est lisse, elle a aux pieds des chaussures avec lesquelles on nepeut pas marcher. Elles est centrée dans les images, photographiée en couleur, sur fond blanc. Elle nous regarde en souriant vaguement. Les prix des articles sont souvent de 69F et son placé à côté de la femme.

ANALYSE
Le premier visuel à la pose lascive glissait dans les rues, affiché sur les bus ! Le second exposait la poupée barbie géante en 4 mètres par trois et la troisième attendait avec vous le bus (?!) ou surgissait dans le virage d'un parking. La géante pouvait même avoir l'idée saugrenue de se trouver au milieu d'un champs. La femme est posée là, sans autre explication. Elle semble se suffire à elle-même, son état de mannequin vedette la définie, il n'est rien besoin de rajouter. (soie belle et tais-toi) L'apparent naturel est extrèmement arrogant quand on pense qu'il n'ya rien de moins naturel que d'être le produit élaboré "Claudia Shiffer". La couleur blonde des cheuveux associée à des yeux bleus et un physique liiiiiiiissssssse ainsi démultiplié dans la ville rappellerai une nostalgie du mythe arrien... La couleur chair des dessous la fait paraître presque nue. Par ailleurs, cette image est déprimante dans les clichés qu'elle pousse à l'extrême pour arriver nulle part.