Le
Monde 11.07.2001
Les professionnels sont loin d'être unanimes
à reconnaître les dérapages par
Florence Amalou et José Barroso
Les annonceurs et les publicitaires ont des avis partagés à propos de l'image dégradante des femmes. Certains estiment que les "dérapages" ne concernent que quelques campagnes. D'autres rappellent la mission strictement commerciale de la publicité.
Gérard
Noël, vice-président-directeur général de l'Union
des annonceurs (UDA) : "On considère qu'il y a un certain nombre
de campagnes, ces six derniers mois, qui ont franchi la ligne jaune. Ces
campagnes sont en contradiction avec nos règles internes. J'ai donc
écrit à nos adhérents pour les alerter. Nous, les annonceurs,
sommes responsables et il ne faut pas reporter le problème sur les
crises supposées des créatifs ou les agences de publicité.
Certaines campagnes sont des erreurs de marketing, d'ailleurs, elles reviennent
comme des boomerangs. Il faut qu'on fasse notre travail interne, nous mettons
une pression assez forte sur le sujet."
Jacques Bille, vice-président délégué général
de l'Association des agences-conseils en communication (AACC) : "L'image
dégradante des femmes dans la publicité ? Objectivement, non.
L'image des femmes est de temps en temps utilisée de façon maladroite
dans des campagnes qu'il ne faut pas défendre. Mais il n'y a globalement
pas de problème à la télévision. Dans certains
médias, il peut y avoir des soucis, par exemple, en affichage. Mais
le drame de ce média, c'est que les procédures de contrôle
n'étaient jusqu'à présent pas en place. Il faut réfléchir
à un système non bureaucratique. Tout cela me donne plutôt
l'impression que Nicole Péry s'est donné comme mission d'apporter
son soutien au candidat Jospin. En tout cas, il n'y a pas matière à
légiférer."
Joseph Besnaïnou, directeur du Bureau de vérification de la publicité
(BVP) : "Il faut prendre en compte les concepts de violence ou de soumission
qui n'étaient jusqu'à présent pas du tout mentionnés
dans notre recommandation.
Mais le BVP ne s'exprimera qu'après avoir pris connaissance du rapport
remis à la secrétaire d'Etat. Nous avons, de notre côté,
créé une commission de parrainage dont le travail est presque
bouclé. Nous avons mené notre propre enquête sur l'image
des femmes dans la publicité, sur une durée de trois mois pour
la presse et d'un an pour la télévision. Notre position et nos
décisions seront rendues publiques à la rentrée. Il n'y
a pas de rapport direct entre les travaux du BVP et ceux du secrétariat
d'Etat, simplement une sorte d'osmose."
Gabriel Gaultier, président du Club des directeurs artistiques : "Les
images dégradantes dans la publicité ? Je n'appellerai pas cela
un dérapage, plutôt une banalisation de l'utilisation des
femmes comme objets. C'est une mauvaise habitude que l'on trouve
régulièrement dans certaines publicités. Même
si ailleurs, dans la musique rap par exemple, c'est pire. Les femmes montrées
dans les clips sont traitées de façon effrayante. A côté,
la publicité, c'est une affaire de notables. Pour Dior, c'est différent
: les mêmes femmes qui se plaignent de l'image qu'elles ont dans ces
publicités sont les victimes consentantes de ces créateurs de
mode qui les voient comme des objets. Qu'il y ait un
contrôle des affiches avant
diffusion n'est pas forcément une mauvaise chose.
La publicité n'est pas une uvre d'expression."
Nicolas Bordas, président de BDDP & Fils : "De plus en plus
souvent, la publicité fonctionne comme un bouc émissaire, c'est
le miroir de la société que l'on voudrait briser parce qu'il
nous renvoie une image qui ne nous plaît pas. Cela s'ajoute au fait
que depuis deux ans, la contestation de la publicité par des groupes
les aident à faire passer leurs messages. Ces mêmes images que
l'on voyait dans Vogue et qui passaient inaperçues il y a vingt ans,
provoquent aujourd'hui des réactions parce qu'elles sont montrées
sur des affiches. L'affiche, tout le monde la voit en même temps. Les
publicitaires doivent être vigilants de façon à être
compris."
Pascale Weil, directrice du planning stratégique du groupe Publicis
: "Un préjugé existe sur les liens entre les femmes et
la publicité : il voudrait que la publicité soit destinée
à créer du désir pour les femmes. Or, la vocation publicitaire
consiste à susciter, de la part des femmes et des hommes, un désir
pour les marques et les produits. Le publicitaire va plutôt tenter de
l'interpeller, de la faire sourire, de susciter son émotion, de l'informer,
de lui révéler une vérité latente ou de lui poser
des questions. Il va suggérer, transmettre le point de vue singulier
de la marque, proposer. Et la personne en disposera. Le destinataire, femme
ou homme, a le droit et le pouvoir de dire oui ou non, par ses comportements
d'achat ou ses propos."
Patrick Lara, directeur du développement de l'agence Jean & Montmarin,
concepteur de la publicité Brother, considérée comme
sexiste par le groupe de travail : " Il n'y a rien de discriminant. En
dehors de la presse, il n'y a eu aucune réaction d'associations de
défense de l'image de la femme. S'il y avait eu un problème
énorme, on aurait pu retirer la campagne. Cette campagne a quasiment
un an, et c'est seulement depuis deux ou trois mois que des questions commencent
à se poser."
Trois
questions à Nicole Péry LE MONDE | 11.07.01
Fouiller la mémoire pour accroître l'effet des publicités
LE MONDE | 06.07.01
Méthodes manipulatoires LE MONDE | 06.07.01
Devenu star par hasard LE MONDE | 23.06.01
La publicité malmène les plus de cinquante ans LE MONDE | 23.06.01
Les machistes en piste pour vendre diamants, téléphones ou vêtements
LE MONDE | 20.06.01
"Nous avons vu dans les salles de projection 98 % d'horreurs" LE
MONDE | 20.06.01
Quand les publicités pointent du doigt les dérives de nos sociétés
capitalistes LE MONDE | 20.06.01
Trois questions à ...Nicolas Taubes, vice-président et directeur
de création de l'agence leo burnett MONDE | 20.06.01
Le harcèlement sexuel et l'homophobie, tabous publicitaires à
la télévision LE MONDE | 12.06.01
Des dérapages remettent en cause l'autorégulation de la profession
publicitaire LE MONDE | 26.04.01
Les
chiennes de garde (forum) depuis juillet 2001...
Loi antisexiste: demandons
à N. Péry le 12
fran.M 08/07/2001 France Inter jeudi 12 juillet de 19h20 à 20h. L'émission " Le téléphone sonne " aura pour thème la publicité sexiste, à l'occasion de la publication du rapport sur ce thème commandé par Nicole Péry, secrétaire d'État aux droits des femmes. Florence Montreynaud y débattra avec elle et avec un publicitaire, tout en répondant aux questions des personnes qui téléphonent en direct. Le numéro pour appeler est 01 45 24 70 00. !
martine44
08/07/2001 On peut aussi poser une question via Internet : franceinter.com
puis cliquer à gauche sur France inter
puis ds "sélectionner une émission" cliquer sur "le
téléphone sonne" et remplir le petit bulletin; voilou
fran.M 08/07/2001 IL faut qu'on fasse un forcing ce soir-là; et effectivement, le mieux serait par e-mail. Réclamons tout-es une loi antisexiste très complète qui règlerait aussi le problème du sexisme dans la pub. Ecrivons vite ! N'oublions pas qu'il y a des élections présidentielles bientôt...
martine44 08/07/2001 oui oui oui, tu as raison fran.M, c'est l'occasion où jamais: TOUTES A NOS CLAVIERS!
fran.M 08/07/2001 Emission sur le sexisme 12/7 F. inter Pourvu que ce post ne disparaisse pas et surtout soit lu pendant que les autres se déchirent... Les CDg demandent une loi antisexiste non ? Bon, j'ai envoyé mon e-mail pour la réclamer, en pressant Mme Péry de s'y mettre enfin. A VOUS TOUTES
Kerguenu 08/07/2001 Encore faut il définir le sexisme par rapport a la pub. Les marques de sous vêtements ne vont pas faire des pubs avec des femmes en col roulé ou encore avec des femmes qui approchent le quintal... ça serait pas très vendeur ! L'homme n'est pas épargné par ce phénomène de "bout de barbaque". Vous souvenez vous de la pub coca-cola ou une ribambelle de femmes bavent sur un ouvrier de chantier buvant sa canette ( non elles ne bavaient pas sur la canette o combien rafraîchissante) ? Et pourtant cette pub ne m étonne pas du tout connaissant la société de consommation et donc la pub. La consommation se fait sur un mode de désir ,dans la pub le plus souvent on augmente ce désir d achat en le stimulant par un désir sexuel . Ce désir sexuel peut entre affiché au grand jour , seulement suggestif(pub Perrier) ou encore subliminal ( non , je ne suis pas fou) Je vais prendre un exemple , dans une pub pour un whisky très connu , on peut voir 4 glaçons , si on regarde attentivement et que l on est au courant , on peut voir se dessiner une lettre dans chacun de ces glaçons , le mot final est SEXE . C est aussi pour cela que l on croit qu on se transforme en étalon après 2 verres :) Alors mobilisez vous contre les pubs jugées comme avilissantes pour la femme mais cela ne changera rien. Le consommateur aura toujours le cul en tête. C est con , hein ? :)
agatou
08/07/2001 Message entendu. Petit commentaire sur la pub de l'eau pétillante.
Perso, je n'ai apparemment pas vu la pire. En effet, il y a trois affiches
différentes. J'en ai vu deux hier soir sur la
route de mon supermarché préféré. La première
présentée une poitrine bien volumineuse contenue par un soutient
gorge avec des poils avec le même slogan, la seconde un homme portant
juste un caleçon bleu (style matelas pneumatique)donc sans aucune provocation
anatomique... égalité (gros soupir !)
martine44
08/07/2001 Peut-être faudrait-il créer un fil spécial
avec un titre frappant pour que tout le monde le lise?
En attendant, je fais remonter.
El gato 08/07/2001 J'ai vu cette pub avec le "gros plan sur les fesses" dans le Métro où je travaille. J'étais accompagné par 2 hommes qui bien sûr n'ont pu s'empêcher de faire une remarque. Et ce n'est pas sur la bouteille d'eau qu'ils l'ont faite!!! Leur réaction me laisse vraiment à penser que cette pub ne cherche pas à mettre en valeur la bouteille d'eau en la comparent à un beau physique, mais qu'elle est franchement racoleuse et ne cherche qu'à attirer l'attention de ces gentils monsieurs en les faisant baver. Evidement, la marque de cette eau va encore lever l'étendard de la liberté d'expression que des fanatiques cherchent encore à les censurer. Ce qui est sûr, c'est que j'étais mal à l'aise lorsque je l'ai vu et encore plus lors de la réaction de ces 2 messieurs. Or je ne les avais jamais entendu faire de remarque sur les femmes dans le passé. Donc, qu'on ne me dise pas que ce genre de pub ne favorise pas le sexisme. C'est pourquoi je te rejoins complètement Fran.M sur la nécessité d'une loi anti-sexiste où il faudra réglementer sérieusement les limites de la pub qui a trop souvent tendance à dégrader l'image de la femme.
fran.M
08/07/2001 J'ajoute que cette idée de réglementer l'image des
femmes ne vient pas du cerveau de féministes qui ont trop chaud : RESOLUTION
DU CONSEIL ET DES REPRESENTANTS DES GOUVERNEMENTS DES ETATS MEMBRES REUNIS
AU SEIN DU CONSEIL (J.O. n° C 296 du 10/11/95 p. 0015-0016) : ...considérant
que la résolution du Parlement Européen, du 14 octobre 1987,
sur l'image et la place de la femme dans les médias, recommande aux
médias, aux agences de publicité, aux gouvernements et aux forces
sociales (NOUS, NDLA). d'adopter des mesures concrètes visant à
favoriser la promotion de la femme, à garantir l'égalité
des chances et à mettre en relief le rôle que joue la femme dans
la vie professionnelle, politique et sociale ; considérant que la directive
89/552 CEE du Conseil, du 3 octobre 1989, visant à la coordination
de certaines dispositions législatives, réglementaires et administratives
des Etats membres relatives à l'exercice d'activités de radiodiffusion
télévisuelle, énonce que la publicité télévisée
ne doit pas porter atteinte au respect de la dignité humaine, ni comporter
de discrimination en raison du sexe. Considérant ..... (etc.) AFFIRMENT
:
1...
2 : que des stéréotypes liés au sexe dans la publicité
et les médias constituent un des facteurs des inégalités
qui
influencent les attitudes envers l'égalité entre hommes et femmes.
...
3. que la publicité et les médias peuvent apporter une contribution
importante au changement des attitudes dans la
société en reflétant la diversité des rôles
et des potentialités des femmes et des hommes...
4. que la publicité et les médias ne doivent pas porter atteinte
au respect de la dignité humaine, ni comporter de
discrimination en raison du sexe.
C'est clair ?
phylyppe 08/07/2001 Il faut rajouter la violence; il n'y a que les hommes qui prennent des coups. Si les pb des hommes ne sont pas votre tasse de thé, là il s'agit d'une loi antisexiste. Audi a déjà changer l'homme qui se tape un lampadaire par un poisson qui saute et retombe sur l'eau.
phylyppe 08/07/2001 C pas que je veuille que les femmes y prennent des gnons; je voudrais que personne n'en prenne.
martine44 08/07/2001 Je rappelle la démarche: tapez franceinter.com puis cliquez sur FRANCE INTER parmi toutes les radios sur la gauche puis sélectionnez ds la petite fenêtre "accédez à une émission" et cliquez sur le "téléphone sonne" enfin cliquez sur "pour intervenir" Et on peut déjà écrire en précisant le thème de l'émission
Kéfir
08/07/2001 bonsoir, j'ai adhéré il y a peu à la meute
et à "encore féministes". comme il n'y a pas de forum
sur les sites web de ces assocs je lis assez régulièrement celui
des CDG. cette idée d'écrire à F.Inter est une très
bonne idée, et j'ai déjà envoyé un message. florence
Monreynaud sera donc , encore une fois , LA représentante des féministes
au téléphone sonne de F. Inter... après avoir participé
à maints débats sur RTL, Europe 1, avoir montré ses actions
sur M6...
et Isabelle Alonso alors ???? ne serait-elle pas aux yeux une humoriste bien
plus qu'une féministe ? alors à quoi bon présider encore
les CDG, si c'est pour leur faire perdre toute crédibilité ?
le meilleur dans les CDG c'est l'existence de ce forum... malgré la
tournure qu'il prend parfois... si la présidente n'est pas très
bonne, eh bien au moins les intervenant/es de cette tribune le sont, vive
les opérations coups de poings des féministes, cdg ou pas !
Valérie 08/07/2001 Je vous recopie colle un vieux lien que j'avais mis sur le fil concernant les pubs d'une certaine marque de lingerie. http://www.lemonde.fr/article/0,5987,3246-5677-177134-,00.html (le chapeau de l'article : Plusieurs campagnes ont franchi la ligne jaune, en matière de respect de la dignité de la femme. Le gouvernement réfléchit à un éventuel encadrement législatif de la création, tandis que le Bureau de vérification de la publicité souhaite s'en tenir à son mode d'intervention actuel.).
El gato 08/07/2001
Pour celles et ceux qui n'ont pas vu la dite pub en question, voici l'adresse
du site où vous pouvez télécharger pour votre écran
de veille la pub. http://www.perrier.com/ImgP_screensaver/Refroidissement.exe
Je vous laisse juger!
Valérie 08/07/2001 Petit aparté sur France Inter : je suis en train de l'écouter là. Il y a une émission sur la littérature érotique et donc sur Pierre Louys et une femme dit "c'est toutes les horreurs et les perversions du sexe racontées par une plume particulièrement habile et légère" ==> pour avoir lu Manuel de civilité à l'usage des petites filles, je dirais que la plume habile et légère, on ne la voit plus trop au bout d'un moment. Je suis étonnée qu'on parle encore de ce livre qui est tout de même une apologie de la pédophilie. (enfin j'écoute toute l'émission on verra bien).
Monique 08/07/2001 Rendez-vous noté. Et par la même occasion, je fais remonter le fil. Merci FranM pour l'info.
Elis 08/07/2001 http://www.radio-france.fr/chaines/france-inter/telsonne/ecrire.php Ça, c'est pour arriver plus vite à la page pour écrire son message ! Ce serait bien qu'on échange sur le type de message (tous azimuts, ou orientés plutôt sur la loi anti-sexisme ?) à faire passer, pour être encore plus efficaces ! En tout cas merci pour l'info c'est essentiel de se faire entendre !
agatou
08/07/2001 Juste une idée, peut-être que si nous avions toutes
et tous le même "mot d'ordre" (je mets des guillemets parce
que cela ne signifie pas quelque chose d'autoritaire mais quelque chose où
nous sommes toutes et tous d'accord, j'espère être claire), nous
aurions plus de poids donc plus de facilité à nous faire entendre.
Aussi, si nous parlons de loi anti-sexiste, il serait peut-être bon
de définir ce que nous voulons plus précisément.
Perso, je vais attendre un peu avant de leur écrire histoire d'entendre
vos opinions à tous et toutes.
martine44 08/07/2001 http://www.radio-france.fr/chaines/france-inter/telsonne/ecrire.php Merci elis pour le raccourci! Je m'doutais bien qu'on pouvait y arriver plus vite, mais je suis pas très bonne en informatique!
Elis 09/07/2001
Positionnements possibles :
1. Parler chacun-e d'une publicité sexiste différente en la
commentant, et en donnant le pourquoi de nos indignations de façon
synthétique ;
2. critiquer l'inertie du CSA et du BVP,
3. rappeler l'importance idéologique des images dans le sexisme de
la société
4. Insister sur le manque total de créativité et l'incroyable
bêtise de tous ces soi-disant créateurs d'images.
5. Mettre en relation la recrudescence des viols et les images porno de la
pub ;
6. Rappeler que l'on ne peut pas parler de parité et afficher en même
temps autant de mépris pour les femmes partout dans les images de la
rue, des plus petites aux plus grandes ...
Voilà pour les premières pistes, mais je suis à l'écoute
de toute proposition d'organisation !
martine44 09/07/2001 Comment se mettre d'accord sur des pubs différentes? C'est vrai que c'est mieux de donner le maximum d'exemples, mais en même temps c'est bien aussi de montrer qu'il y a beaucoup de monde choqué par telle ou telle pub! Je note qd même qu'à France Inter ils ont choisi un thème qui nous touche...pendant les vacances, qd pas mal sont absents, mais bon... Moi j'ai envie de parler de cette pub que l'on voit actuellement à Nantes pour une marque d'eau minérale (Contrex je crois, mais je ne suis pas sûre parce que je détourne les yeux) où l'on découvre une femme nue recroquevillée à quatre pattes, et vue de dessus ds un champ (comme vue d'avion), et peinte de manière à la faire ressembler à une vache je crois. Je vais regarder mieux (meuh!!!!) tout-à-l'heure.Et vous? Il y avait aussi la pub "La City" qui habille les femmes nues, présentant une femme à 4 pattes, nue bien sûr, et demandant à un mouton de lui dessiner un pull... Et Babette, et les parfums, et les voitures...
martine44 09/07/2001 Au fait rien ne nous empêche de donner toutes (et tous) des exemples différents dans des messages différents car on n'est pas obligés de laisser son e-mail.
fran.M 09/07/2001 Il me semble que les trois dernières affirmations de la résolution européenne de 95 citées plus haut montrent bien que le sexisme dans la publicité n'est plus à démontrer. Tout le monde est au courant, il n'y a plus que quelques hypocrites (et le macho-réseau) pour encore ergoter sur ce qui est censure ou pas. Une loi antisexiste attirera l'attention sur ce qu'est le sexisme. One ne va pas, je crois, la rédiger exprès pour France Inter, et Florence Montreynaud saura très bien en parler, elle a récemment été auditionnée par l'Assemblée Nationale, ainsi qu'Isabelle Alonso et Marie-Victoire Louis, sur le sexisme. Il faut montrer notre force, que nous sommes nombreux. Il faut les inonder de messages. Pas faire le même, ce n'est pas encore une pétition. Chacune à sa manière, exprimer son dégoût de voir encore notre corps (et celui des hommes viendra, mais il me semble que ce n'est pas encore demain qu'une b...e fera vendre un yaourt !!!) exhibé pour faire vendre n'importe quoi. Faites passer le message autour de vous !!
Agatou 09/07/2001 Juste une petite remarque. Pour qu'une pub soit sexiste à mon avis il ne suffit pas qu'elle mette en scène le corps, ou une partie du corps de la femme, dénudé ou nu tout court. En effet, moi il y a quelques petites trucs qui me chagrine c'est que vous parlez toujours des pubs où est exposée de la "chair fraîche" plus ou moins bien emballée. Je précise, je ne regarde plus la TV depuis 1 ou 2 mois au moins, donc je ne pas bien au courant des nouvelles pubs. De mon point de vue, il n'y a pas plus sexiste que les pub "dites de lessives". J'ai en tête tous ces spots où les femmes sont mises en scène dans la peau de la "ménagère de moins de 50 cinquante ans" (me tombez pas dessus, j'ai rien contre les ménagères !!), moderne car équipée du dernier aspirateur lui permettant de faire la course avec une autre ménagère et de la gagner parce que son aspi à une tête triangulaire ! Tout cela sous le regard du "spécialiste en blouse blanche avec des c..." qui explique lentement et simplement aux madames un peu beubeu que son produit "bouffe" le "calcaire de magnésium" (Nota : connaît pas moi le calcaire de magnésium ? Le calcaire oui, le magnésium, oui, mais la fusion des deux ?? je m'interroge), bref quoi : la pub calgon qui n'a pas changé depuis ces débuts je crois !!! Voilà, moi mon coup de gueule il est plutôt là. Pourquoi ? Parce que je trouve que ce genre de pub est plus vicieux (donc plus dangereux) car ils participent aux problèmes de l'éducation et des rôles types "maman=maison", "papa=boulot" et de ce fait, autant la plupart des gens se rendent compte de la misogynie des pubs avec corps à moitié à poil, autant pour celles là, tout semble normal (chacun son rôle!! Ha ! Ha !) et personne ne râle. Mais bien évidemment, je vais râler pour tous les types de pubs sexistes à mon goût !!!
agatou 09/07/2001 Juste, histoire que en passant, on parle un petit peu de féminisme...
fran.M
09/07/2001 "que la publicité et les médias peuvent apporter
une contribution importante au changement des attitudes dans la société
en reflétant la diversité des rôles et des potentialités
des femmes et des hommes..."
Bien sûr qu'une pub n'est pas sexiste uniquement parce qu'elle ne montre
que des fesses à côté d'une bouteille d'eau.
Elle peut l'être par sa répétition : les pubs pour sous-vêtements
qui inondent les rues au moment de la fête des mères / par les
stéréotypes : femme et vaisselle, femme et lessive, femme et
enfants, toujours / par sa vulgarité. Oui, bien vu, en parler aussi.
martine44 10/07/2001 Je fais remonter ce fil. Tout le monde a bien envoyé sa petite remarque à France Inter? L'émission, c'est ds 2 jours!
fran.M 10/07/2001 Quelques idées à piquer dans le discours de F. Mitterrand du 8 mars 1982 : "L'exigence de dignité : elle prête parfois à sourire, elle est l'objet de bien des sarcasmes. C'est pourtant celle que les femmes ressentent le plus profondément. Par exemple, jusqu'à ne plus tolérer que l'on propage d'elles, depuis le livre scolaire, parfois jusqu'aux murs de nos villes, une image tronquée. Comme si elles n'étaient qu'auxiliaires domestiques ou simple objet de désir, sorte de marchandise. Elles entendent être reconnues dans la plénitude de leur personnalité. Elles veulent pouvoir assurer simultanément et sans ressentir de culpabilité leurs responsabilités familiale, leur vie sexuelle, leurs taches professionnelles, leurs activités sociales, leur vie civique. Les femmes ne supportent pas non plus, le fait d'être les victimes privilégiées de la violence, et souvent d'une violence qui ne veut pas dire son nom. elles récusent une société dans laquelle le viol, par exemple, pour avoir été autrefois érigé en droit du conquérant, resterait marqué de je ne sais quelle excuse.Ceux qui se sont battus pour les libertés, les républicains, les démocrates, les socialistes, savent que la liberté de chacun s'arrête là où commence celle d'autrui : c'est ce qu'on appelle la toléra nce. Au nom de cette tolérance, nous nous sommes dotés, dans notre pays, d'une loi anti raciste. Pourquoi n'y aurait-il pas, et cela sera proposé, une loi antisexiste ? Il ne faut pas faire ou exagérer la comparaison. Mais enfin, si elle sert à permettre à des associations régulièrement déclarées et qui ont cet objectif dans leurs statuts, de se constituer en cas de provocation à la discrimination, d'injures, diffimations, de refus du droit d'une personne ou d'un groupe en raison de leur sexe. Cette proposition de loi pour ce projet de loi verra le jour".
martine44 10/07/2001 Super ce texte! On va demander à lasouris de faire un "copier-coller" pour l'envoyer à france-Inter, c'est elle la spécialiste! Non, je blaguais, on peut vraiment "transférer ça à France-Inter?
Jeannine 10/07/2001 Pour ma part, dans cette période préélectorale, je fais un "copier-coller" pour mémoire sur le site du premier ministre ! Je ne suis pas aussi spécialiste que notre Souris, mais ça doit marcher ! Amitiés.
martine44 10/07/2001 Oui, Jeannine, bonne idée, et au secrétariat des femmes aussi, comment on fait pour avoir les adresses?
Jeannine 10/07/2001 www.premier-ministre.gouv.fr puis sur l'écran, à gauche : écrire au premier ministre. J'ai donc fait "copier-coller" en précisant "pour mémoire" et en demandant ou nous en étions précisément de ce projet. Pour le secrétariat de femmes, je vais faire la recherche. Martine44, sur le même site on peut trouver tous les ministères. Voici le détail de celui du droit des femmes : www.social.gouv.fr/htm/dossiers/index_fem.htm Amitiés.
Lasouris 10/07/2001 On peut peut-être l'envoyer à social@sante.gouv.fr
martine44 10/07/2001 Merci les filles! Et hop on remonte le fil. N'oubliez pas d'inonder France Inter de mails!
fran.M 11/07/2001 Il va falloir hurler pour l'avoir cette loi. D'après la récente AG de l'Assemblée des Femmes samedi dernier dans l'Aude, aucun projet de loi de ce style n'est mis à l'ordre du jour. Il y en avait 4 ou 5 (les verts, les communistes, le PS), PAS UN en vue en discussion. ILS SE FOUTENT DE NOUS. Mitterrand en parlait il y a 20 ans ? On nous endort. oublient-ils que les femmes ont le droit de vote ? Et là, on va peut-être crier trop fort, et on va passer pour des hystériques ? Tiens, je vais lui envoyer le texte de V. Despentes à Nicole Péry...
Paquita 11/07/2001 Je viens de voir aux infos chez PPD et sur France 2 un reportage sur Nicole Pery qui condamne la publicité sexiste, tendance "porno chic" avec à l'appui les publicités récentes de Laetitia Casta qui rigole avec l'il au beurre noir, la nana à poil avec un mouton, toutes les scènes sadomaso etc ... Ca fait du bien aux oreilles d'entendre enfin ces propos au journal de 20 heures. Mais à la fin du reportage sur France 2 le commentaire disait qu'il n'était pas question à l'heure actuelle d'une loi anti-sexiste... Ils ont dit que la loi anti-raciste datait de 1972 !!!! Ca fait presque 30 ans !!! Et c'est la croix et la bannière pour faire passer une loi anti-sexiste 30 ans après ? on croit rêver .
fran.M 11/07/2001 Bien sûr qu'il n'est pas question d'une loi antisexiste, puisqu'on a tout nous les femmes, on peut travailler, on a la pilule, le préservatif féminin, l'accès aux mêmes diplômes, et même la parité tiens, cadeau royal. Tu veux plus nénette ? Serais pas un peu hystéro défois ? NON c'est vrai merde, elles veulent être respectées, EN PLUS !!!!!
Jeannine 12/07/2001 Concernant les infos tv j'ai utilisé le fil "pubs sexistes". Désolée pour le doublon.Fran.M, je t'ai rarement lue aussi en colère. Ne baissons pas les bras. Comme je le disais + haut, nous sommes en période préélectorale, il faut en profiter pour enfoncer le clou. Nous représentons 50 % au moins de l'électorat. Amitiés Jeannine
fran.M 12/07/2001 Il paraît à lire certaines que la douceur ne fait pas avancer les choses et en ce moment j'ai envie d'avancer (mais je n'ai encore mordu personne, pas encore !!!). Au fait, attention aux pièges des pubeux qui nous refourguent des hommes nus (pour un aspirateur en ce moment). D'après ce que j'entends depuis ce matin sur France Inter, il n'est question que de sexisme DANS LA PUB. C'est du colmatage. Et les violences, et les injures ? C'est du colmatage électoral.
martine44 12/07/2001 C'est tt de suite sur france-inter, vers 19h20, l'émission qui ns intéresse, sur les pubs sexistes.
Kefir 12/07/2001 florence je t'écoute et je t'aiiiiiiiiime. nicole pery dit que la pub sexiste incite sûrement à cet "acte social" qu'est une tournante ? Une tournante un acte social ? grrrrrr... on va dire que c'est difficile de causer de manière très réfléchie dans une émission de radio. florence tu es la plus mieux !!! :)
Natou
12/07/2001 > Une tournante un acte social "Social" n'est pas
utilisé dans un sens positif. F. Montreynaud considère elle
aussi que le terme "tournante" est en soi désobligeant, euphémisation
de l'acte de viol collectif.
Pour en revenir à cette émission, je suis assez déçue.
Drine 12/07/2001
"l'homme ne peut être libre aux côtés d'une femme
esclave" En voilà une petite phrase qu'elle est bonne...
Quand à dire qu'avilir l'image de la femme c'est également avilir
celle de l'homme, je suis d'accord, mais le problème c'est que tout
le monde ne le voit pas comme ça. Bref, très bien l'émission.
Je regrette d'avoir loupé le début(c'était déjà
assez court comme ça).
Natou 12/07/2001 > "l'homme ne peut être libre aux côtés d'une femme esclave" Condorcet, me semble-t-il?
Paquita 12/07/2001 Alors FranM qu'est-ce que tu en penses de l'émission ? D'après ce que j'ai compris Nicole Péry refuse de créer une loi anti-sexiste mais veut réformer la loi actuelle. Sais-tu en quoi ça consiste exactement, est-ce que d'après toi ce serait suffisant ?
Drine
12/07/2001 Déçue Natou ? Pour une fois que ce genre de débat
a lieu. En plus plusieurs mecs ont appelé, moi ça m'a quand
même un peu rassurée que
1- on engage ce débat
2- les mecs se sentent concernés
Kefir 12/07/2001 TROP COURT !! Comment creuser, comment bien faire passer le message , comment débattre vraiment... Quant à la conclusion, déception, forcément. Fran.M a sûrement raison, colmatage... MONTREYNAUD A LA PLACE DE PERY !! MONTREYNAUD MINISTRE !! (oui je sais je suis obsédée :)
fran.M
12/07/2001 Je rapplique illico, les légumes brûlent dans la poëlle
et je cherche frénétiquement le texte de la loi de 1881 SUR
LA LIBERTE DE LA PRESSE (voyez déjà la restriction). Bref, j'ai
deux mètres d'archives féministes et je trouve pas.
Mais ce que j'en sais, c'est qu'il est question de rajouter le mot "sexe"
à la liste des personnes discriminées "en raison de leur
religion, de leur handicap, de leur je sais plus quoi", et on va juste
rajouter "en raison de leur sexe". On pourra poursuivre les médias
pour propos discriminatoires. Point. Ou est le débat sur le sexisme
quand il faut juste rajouter un mot ? C'était déjà la
proposition de Patrick Bloche (député PS) déposée
le 26/5/2000, non inscrite finalement au programme de l'assemblée.
La réf. pour celles qui ont le temps de chercher c'est : "loi
du 29 juillet 1881 sur la liberté de la presse (articles 24-5, 28-1,
32-2, 33-2, 48-6 et 48-1).
Si on continue à en parler, tant mieux, mais pourquoi, pourquoi donc,
le gouvernement ne veut pas faire de loi anti-sexiste ? J'ai trouvé
les interventions des hommes assez bonnes, les autres un peu redondantes.
L'éducation, oui, mais il faut que les adultes donnent l'exemple non
? C'est tout pour l'instant, ce n'est plus la poëlle mais la cuisine
qui crame !!!
Paquita 12/07/2001 Finis de manger tranquillement FranM. J'ai cru percevoir une gêne dans la voix de Nicole Péry à chaque fois qu'il a été question de la loi antisexiste. Comme si en son for intérieur elle était d'accord avec ce projet mais que en tant que membre du gouvernement elle ne pouvait pas l'exprimer. Est-ce que quelqu'un a ressenti la même chose que moi ou j'invente ?
Drine 12/07/2001
Bon d'accord, La conclusion était franchement décevante. Mais
je suis trop pessimiste pour croire que je verrai une loi anti-sexiste de
mon vivant, et, tout petit débat féministe m'envoie un grand
bol d'air pur qui me fait du bien dans cette étouffante Société
machiste.
Désolée d'avoir joué de la queue un peu trop vite mais
ça me change de mes aboiements peu efficaces...
tabalouga12/07/2001 Toujours pas de loi contre le sexisme à l'horizon, même de la bouche de la Secrétaire d'Etat aux Droits des Femmes! Quelle déception! Combien de décennies va-t-il falloir attendre avant de l'avoir, cette loi fondamentale pour nous, les femmes? Suite à vos conseils, j'ai envoyé hier un courriel à F Inter, demandant le vote de cette loi. Au fait, je fais mes débuts sur le web depuis que j'ai adhéré aux CDG il y a quelques semaines; ah! cet espoir qui grandit en lisant les messages et témoignages de vous toutes-s, féministes accomplis ou en construction! A propos de l'émission sur F Inter, j'ai une fois de plus admiré et aimé les interventions de F Montreynaud. A propos des pubs sexistes, je n'en peux plus d'être violentée chaque fois que je pose les yeux sur une page ou affiche de pub étalant un corps féminin qui est devenu appel au viol, qui cautionne tous les harcèlements dont nous souffrons. Faut-il les bomber de noir, comme le suggère un article du Monde Diplo dans le dossier sur la pub?
Valérie 12/07/2001 je n'ai pas pu écouter l'émission; je viens de rentrer :( . Notez que j'ai vu trois pubs de Casta avec un il au beurre noir qui étaient tagguées (et pas des trucs de rap, des messages féministes).
Jacques 12/07/2001 Impression mitigée. Pas mal d'hommes ont appelé. Filtrés ou non, la plupart tenaient quand même des propos plutôt pro-féministes. Comme celui qui a dit que voir une femme à poil à la télé ne lui donnait pas envie d'acheter un yaourt. C'est plutôt positif, ça, non? Et pas mal de choses qu'il y avait à dire ont été dites. Par des femmes ou par des hommes. Parmi les femmes dans le studio, Florence Montreynaud est en effet celle qui s'en est le mieux tirée. Et parmi les nuls, hommes et femmes, le pompon revient aux représentant(e)s du monde de la publicité. Ça vous étonne? Bon, j'ai rien pu poster sur le site. Motif les caractéristiques techniques pourries du site de Radio-France, incompatibles avec mon environnement informatique. Si seulement ils donnaient une adresse électronique normale, j'aurais pu faire quelque chose. Je suis déçu, et c'est de cela que j'aurais voulu parler, que n'ait pas été correctement évoquée dans la pub l'image masculine. Comme objet sexuel "ça s'en vient", comme dirait peut-être Éolie, et cet aspect a été effleuré. Mais je pense encore à l'image du "beau mec" musclé, revolver au poing, utilisée il y a quelque temps pour une pub de lunettes de soleil. Ça aussi, ça sert à entretenir l'ambiance machiste.
Natou 12/07/2001 > Pour une fois que ce genre de débat a lieu. Oui, ce point là est plutôt positif > En plus plusieurs mecs ont appelé J'ai plutôt trouvé qu'il y avait trop de mecs parmi les auditeurs qui appelaient, mais je suppose qu'ils ont fait ça parce que parmi les invités, il y avait trois femmes. J'aurais apprécié des témoignages de femmes qui parlent de leur dégoût quand elles prennent le bus et qu'elles doivent suivre des images imposées. Ce qui m'a déçue, c'est cette absence de force et de détermination dans le discours de N. Péry, qui était effectivement comme le suggère Päquita peut-être liée à son obligation de réserve en tant que membre d'un gouvernement, mais qui donnait néanmoins l'image d'une absence de pouvoir réel. C'est sûr qu'un addenda à une loi préexistante sera peut-être plus facile à introduire, mais j'ai quand même la sensation que ça conduit à minimiser la question, puisqu'il me semble que la loi relative au racisme ne relève pas du même article de la constitution (qu'on rectifie SVP si je me trompe). J'ai trouvé la publicitaire peu crédible, comme si elle se contentait de raconter sa vie, sa façon de fonctionner, qu'elle ne cherchait qu'à lisser sa propre image, sans s'impliquer vraiment dans la lutte concernant l'ensemble des femmes et des publicitaires. Les seuls propos auxquels j'ai vraiment pu m'identifier moi aussi sont ceux de F. Montreynaud et d'une intervenante. Le thème qui a été abordé concernant la mixité des cibles à travers l'utilisation quasi-exclusive de femmes nues m'a donné envie d'y réfléchir.
Tabalouga 12/07/2001 Un il au beurre noir sur l'image d'une femme, même s'il est accompagné de slogans féministes, c'est encore de la " violence symbolique"(FM) exercée contre les femmes. Je préfèrerais un message du type "SOS VIOL" écrit en gros au centre de l' affiche, ce qui expliciterait l'idéologie machiste qu'elle véhicule. Qu'en pensez-vous?
Jacques 12/07/2001 Ah oui, addenda. L'aménagement législatif prévu: les associations pourront porter plainte quand elles trouveront le pubs indignes et les tribunaux trancheront. Le gouvernement, en d'autres termes, se défausse sur "la société civile" (entre guillemets, je cite la ministre). Ça me fait penser à Jospin disant, à peu de choses près, aux ouvriers de Michelin de faire grève. Et au fait qu'un gouvernement "de gauche" est le premier de notre histoire à avoir remplacé sur un timbre-poste (entité monétaire dont l'émission est un privilège régalien et où les symboles représentent les valeurs de a société) un symbole politique (Marianne) par un symbole monétaire (l'euro). Ça n'a pas été en circulation très longtemps, mais ils l'ont fait!
martine44 12/07/2001 Pour ceux qui ont raté l'émission, on peut "réécouter" en cliquant tout en bas de la page sur "le téléphone sonne" (on n'arrête pas le progrès!) Voici un extrait de ce que j'avais envoyé à france-inter: -"Alors où en est-on? Combien de temps encore faudra t'il se faire siffler, insulter, violer! parce que l'image de la femme, elle est dégradée (bien plus souvent que celle des hommes) ds les nombreuses publicités qui nous envahissent chaque jour, et je suis persuadée que cela contribue à exacerber la violence dont je viens de parler, qu'elle soit physique, ou verbale! On en a marre d'être prises pour des connes (pubs nunuches pour les produits de "beauté"...), on en a assez de voir un corps idyllique de femme utilisé pour vendre parfums, voitures!, boissons, yaourts et autre crème fraîche, ou de nous voir reléguée à un statut qui ne devrait pas plus qu'un homme ns être imposées: celui de bonne "femme au foyer"!Alors A QUAND une loi anti-sexiste???????" Et de tout ça, seule la dernière phrase a été évoquée par le journaliste. Seule Florence M. s'est montrée à la hauteur ds cette émission, Nicole P. s'étant montrée bien trop timide quant à nos revendications.
Jacques 12/07/2001 <<Pour ceux qui ont raté l'émission, on peut "réécouter" en cliquant tout en bas de la page sur "le téléphone sonne" (on n'arrête pas le progrès!)>> Ouais. Enfin, si on a la bonne configuration technique. Il y a six mois, je pouvais faire ça, mais plus maintenant. Parce qu'ils ont appliqué à leur site les "progrès" de la technique. Techniquement, le site de Radio-France est devenu un des plus pourris que je connaisse. Et, entre autres choses, je suis webmestre! Ils s'en foutent d'être techniquement incompatibles avec la moitié des internautes, du moment qu'ils ont assez de fréquentation avec l'autre moitié. Il fut un temps où j'avais appelé ça du machisme informatique.
martine44 12/07/2001 Ah bon, Jacques? Moi ça marche sans problème! Je viens d'essayer. Cela viendrait-il du fournisseur d'accès?
Jacques 12/07/2001 Non, ça vient de l'environnement (t'as intérêt à avoir la dernière version de Windows) et du "plug-in" sonore. Là aussi, faut la dernière version, celle que j'ai installée il y a moins d'un an, spécifiquement pour les écouter, n'est plus reconnue. Et pour la remplacer, faudrait que je change mon environnement, et pour cela que j'achète un ordinateur plus puissant. Version hypocrite de l'escroquerie publicitaire, au service de la multinationale Microsoft. Il me semble que ce n'est pas dans leur rôle de service public de s'en rendre complices. J'arrive quand même à consulter certaines de leurs pages, mais d'autres plantent ma bécane. Et je ne peux pas utiliser leur formulaire pour écrire. Par contraste, je défie quiconque de me dire que la consultation de mon pauvre petit site web perso lui cause des problèmes. Et les problèmes du site de Radio-France ne sont pas seulement dus au fait que j'ai un environnement PC un peu archaïque. J'ai un collègue qui tourne sous une version assez récente de Linux et qui considère que le site de Radio-France "ne fonctionne plus".
Tabalouga 12/07/2001 Bon ben bonne soirée! La nuit portera-t-elle conseil?
martine44
12/07/2001 Ah bon, je ne sais pas pourquoi tu n'y arrives pas (mon ordinateur
a bientôt 2 ans)...
ah oui je sais, ça marche pas avec les mecs, que les nanas! LOL
Jacques 12/07/2001 Peut-être que si j'étais allé te faire la bise quand je suis allé à Nantes le semaine dernière ça marcherait sur mon ordinateur (qui a nettement plus de deux ans). Mais bon, n'oublions pas le fond du débat.
Tetue 13/07/2001 Des fois je crois rêver... Pas de loi contre le sexisme dans ce pays? Alors qu'il y en a une contre le racisme? et une autre contre l'homophobie, non? Pourtant, sexisme ou racisme, dans les deux cas c'est une discrimination fondée sur les gènes. J'comprends plus rien à ce fichu pays. Je suis naïve, trop: je tombe des nues quand je découvre que la loi contre le sexisme, non seulement n'existe pas, mais qu'il faut la réclamer à corps et à cris. Bon, j'ai tout raté: l'actu, l'émission sur France Inter... Pourquoi ce site n'a-t-il pas une NewsLetter pour signaler à des ignorantes comme moi qui ne demandent qu'à savoir, qu'à réagir aussi, les actus, les actions, etc...?
fran.M
13/07/2001Conseils d'Y. ROUDY en 86/loi antisexiste La pubeuse de l'émission
a été d'une neutralité incroyable. Le bigchief du BVP...égal
à lui-même. Ben ils croient à l'autorégulation
!!! Ils se foutent de nous... Cela fait 20 ans qu'on râle contre le
sexisme dans la pub, avec des assos, avec l'Europe et ses recommandations,
avec des colloques, des bouquins..; alors s'ils devaient s'autoréguler,
ce serait fait depuis longtemps ! Ils doivent se dire qu'ils vont nous chloroformer
pour l'été. 1986 : forum du planning familial, Y. Roudy est
invitée. Une militante lui explique que le planning a énormément
travaillé sur sa proposition de loi antisexiste, qu'elle la soutient
etc.
Réponse d'YR : "Je ne vais pas vous dire comment il faut faire,
mais si vous pouviez organiser un petit séminaire sur : comment fonctionnent
les syndicats, les associations avec les pouvoirs ? Vous apprendriez qu'il
y en a qui campent dans les ministères, qui campent à l'Elysée,
à Matignon, et que c'est comme cela qu'ils arrachent des choses".
Alors, l'été, c'est pas la période du camping ? Les citoyens
ont un petit pouvoir pendant la période électorale, non ?
Alors, je pense que le mot d'ordre pour les assos féministes pendant
la future campagne des un-es et des autres, c'est "grand débat
sur le sexisme", la pub n'étant qu'un épiphénomène.
Tabalouga 13/07/2001 Bonjour à toutes-s! J'aimerais préciser que dans le courriel que j'ai adressé à FInter le 11/07, j'exprimais le ras-le-bol de mes amies et moi-même face aux agressions sexistes que nous subissons tous les jours, cautionnées par les pubs machistes, et je demandais une loi anti-sexiste sans laquelle une démocratie n'en est pas une. Vers 18h30(hier), une femme de FInter m'a appelée pour me demander si je voulais bien parler lors de l'émission, ensuite j'ai répété ce que j'avais écrit, centrant mes propos sur la nécessité d'une loi anti-sexiste(que je croyais être le thème de fond du "téléphone sonne"). Je ne sais pas pourquoi exactement, elle ne m'a pas rappelée!
Jeannine 13/07/2001 Il est bien évident que Nicole Péry a les mains liées de par son appartenance au gouvernement. Pour ceux qui ne peuvent pas venir camper dans les couloirs de Matignon, je vais radoter : on peut écrire au premier ministre et encombrer les imprimantes de nos méls. En ce qui concerne l'émission je suis d'accord pour dire que Florence M. a été la plus crédible, quant à la publicitaire c'est à se demander ce qu'elle faisait là. Natou : la phrase est bien de Condorcet ! Amitiés Jeannine
Kefir
13/07/2001 " Il est bien évident que Nicole Péry a les
mains liées de par son appartenance au gouvernement. "
je rêve de voir et d'entendre un ou une ministre en colère, taper
du poing sur la table, dire ce qu'il ou elle pense être bon pour le
pays et ses concitoyens plutôt qu'avoir le cul assis devant son bureau
à ménager la chèvre et le chou, à avoir la pétoche
de parler un peu plus fort que les autres gouvernants et à préférer
sa petite place bien au chaud aux intérêts du peuple.C'EST QUOI
LES ARGUMENTS DE MADAME PERY POUR NOUS REFUSER UNE LOI ANTI-SEXISTE ?
"oh, c'est trop quand même, un adbendum ça suffit"
"Jospin y veut pas et moi je fais la fifille j'ai peur de Jospin"
"elles sont chiantes en fait avec leur loi moralisatrice, moi je crie
pas aux bonnes murs, vive la liberté d'expression quoi, des fois
qu'on me prendrait pour Boutin...". ??????? c'est quoi ses arguments
bon sang ??? je crois pas qu'elle l'ait dit sur France inter, si ? Si madame
péry n'est pas en colère moi je le suis. je voterais pas pour
boutin, qu'est-ce qu'elle s'imagine, et je voterais pas pour que madame pery
revienne au pouvoir. et toc.
fran.M 13/07/2001 J'avais écrit trois messages sous trois prénoms différents (sans laisser mon e-mail bien sûr), pour l'émission, sur le site donné ici du télsonne. Tous demandaient à la fin une loi antisexiste. Si Florence n'avait pas introduit le thème, personne ne l'aurait abordé. Et bien sûr, Martine 44, c'était la Martine d'ici. Est-ce que des voix entendues étaient l'une d'entre-vous (une pour voix, donc, l'un d'entre vous aussi ?) Pas la peine de crier en été, mais à la rentrée faudra faire du chahut. Mobiliser la presse féminine ? Bon sang, avec toutes les CDG qui signe, dans le manifeste il y a bien cette demande de loi, ça fait pas du poids ça ? Ce gouvernement a la pétoche. Reconnaître qu'il y a du sexisme ? J'ai entendu dire qu'un des ministres battait sa femme.... Etonnez-vous que le rapport sur l'ENVEFF ait donné ces chiffres complètement sous-estimés... Allez, je vais à la plage, big bisoux à tous et toutes et à fin juillet (vous allez me manquer, faites pas de bêtises !) Je ne pense pas voir de pieuvres, et j'espère qu'il n'y aura pas trop de méduses. Si j'en croise une, je lui dirai que je suis CDG. On verra si ça la fait fuir !
Jeannine 07/08/2001 Durant cette pose du forum, j'ai reçu une réponse via Internet du bureau du premier ministre. Je vous en fais un "copier-coller". J'ai aussi reçu un courrier de "Perrier", je la mettrai demain sur le bon fil. "Madame, Le Premier Ministre a bien reçu votre courrier électronique. Soyez assurée qu'il a été pris note avec attention de l'ensemble de vos réflexions. Aussi, ai-je transmis votre correspondance à Madame Nicole PERY, Secrétaire d'Etat aux Droits des Femmes et à la Formation Professionnelle, et je tenais à vous en informer. Je vous prie d'agréer, Madame, l'expression de mes hommages. Pour le Premier Ministre Le Chef du Service des Interventions Philippe CLOITRE" Donc, à suivre ...
elis 07/08/2001
Jeanine, Bravo pour tes courriers !
Ce serait bien que tu nous laisses leurs adresses e-mail, pour qu'on leur
écrive nous aussi. J'ai plein de choses désagréables
à dire à Perrier, et pour Nicole Péry, le plus elle aura
de courrier suite à cette émission, le mieux ce sera pour notre
loi anti-sexiste. a +
Jeannine
08/08/2001 Elis, tu peux remonter ce fil jusqu'au 10 juillet pour le premier
ministre.
En ce qui concerne Perrier, leur courrier est arrivé suite à
un message de protestation que j'avais adressé sur le site du BVP.
@ + tard demain matin !
Elis 09/08/2001 Bon alors, histoire de réagir, j'ai envoyé un e-mail sur le site du BVP et envoyé une lettre de protestation à Perrier ( Je n'ai pas trouvé d'e-mail sur leur site) pour dire que je n'étais pas d'accord avec leur conception sexiste et agressive de l'annonce publicitaire, et que trop c'est trop ! Adresse du PDG : M. Richard Girardot - Société Perrier Vittel France 20 rue Rouget de L'Isle - 92 130 Issy Les Moulineaux A +
fran.M
12/08/2001 L'affaire Perrier fait du bruit à Montpellier. suite au
courrier d'une lectrice de La Gazette, Perrier répond; sa lettre est
un modèle du genre : "ben c'était de l'humour, z'aviez
pas compris les nanas ? alors on vous explique, ça va mieux ?"
etc.
Ras le bol
elis 12/08/2001
Sur le site de la Meute, il y a plusieurs lettres de gens qui protestent contre
Perrier, et je pense qu'à la rentrée l'affaire devrait se poursuivre.
Tout l'été à se farcir leurs affiches ...
Il faut arriver à faire passer le message qu'humour ne rime pas nécessairement
avec sexisme. Apparemment, certains publicitaires ont le cerveau blindé
et il faut enfoncer le clou pour se faire entendre !
Natou
12/08/2001 > Tout l'été à se farcir leurs affiches
... Curieusement, dans le Var, les affiches en question ont disparu très
vite, alors que j'en ai vu récemment dans les Alpes Maritimes. Je ne
sais pas pourquoi mais tant mieux.
J'ai discuté récemment avec une amie qui a une boite de pub
et pas féministe pour un ou deux sous ;-) et qui n'arrivait pas à
comprendre l'intérêt de ce genre de support. Elle considérait
que les boites qui font appel à ce procédé sont en général
caractérisées par leur refus de commander à des entreprises
publicitaires reconnues et souvent plus chères. Alors concevoir comment
P..., cette eau gazeuse, a pu en arriver là, sans problème particulier
de budget, une véritable énigme... D'autant qu'il me semble
qu'en termes d'efficacité, personne ne se souvient de la marque, si
ce n'est négativement, beaucoup disent "Ah oui, la pub avec les
fesses, ah bon, c'est P....?"
fran.M
13/08/2001 Curieusement itou, à Bordeaux entre le 8 et le 11/8 les
pubs pour cette eau montraient le gars et son maillot bleu et la nana en soustingue.
Sans doute les annonceurs choisissen-ils leur ville ?
Dans mon village, re-la pub pour le bowling de Montpellier mais pas celle
que j'ai faite enlever, la vulgaire, (fesses roses à la place des boules
de bowling, et texte "trois doigts suffisent") mais une autre. Alors
que la vulgaire est partout à Montpellier...
fran.M 31/08/2001 Bon, je l'ai vue la Nicole. Elle est toute contente de son gouvernement, ravie de ce qu'elle a pu faire, choquée comme nous de pubs indignes, remercie celles et ceux (?) qui lui ont écrit pour les dénoncer, et va essayer de faire passer une loi afin la fin de la législature (avant les présidentielles). Mais pas de loi antisexiste, que nenni. J'ai posé la question sur ce débat de société qu'est la sexisme, devant Yvette Roudy, Nicole Péry et Martine Lignières-Cassou, responsable de la commission femmes de l'Assemblée Nationale. Pas de loi antisexiste à l'horizon, à peine un vague projet de rajouter "sexe" à la loi sur la presse de 1881. donc, pas de débat de société. Et je n'ai pas été la seule à demander ce débat, une femme de Mixcité aussi. Je précise que ces rencontres ont eu lieu dans le cadre de l'université d'été de l'Assemblée des Femmes, à Floirac, les 28 et 29 août. Et nos pétitions, nos revendications anti-sexistes ? Yvette roudy me dit d'envoyer tout ça à Jospin. Bon, on attend le futur premier ministre, vu qu'ils n'ont plus beaucoup de temps pour faire grand chose. Y. Roudy trouve les chiennes de garde TRES BIEN... au moins ça.... On a encore du boulot.
Jeannine 31/08/2001 Fran, j'ai entendu juste une petite info. concernant cette "Université" avec qq. mots d'Yvette Roudy. Il était précisé qu'il y avait environ 200 participantes. (dont toi si j'ai bien compris ?). De mon côté j'avais écrit au premier ministre, j'ai donné copie de la réponse ---> voir sur ce fil en date du 7/08. Depuis plus rien ! On tourne en rond !
fran.M 31/08/2001 Oui, j'y étais, et on était 250 ! En fait, il faut une pression médiatique ou la crainte d'un lobby pour que les politiques se bougent sur certains sujets (ou arrêtent de se bouger....). Pour cette année, c'est trop tard. Et si la droite passe, encore moins de chances...
Monique
31/08/2001 Le chemin est très long, mais nous y arriverons.
Envoyons nos revendications à Jospin, comme l'a conseillé Roudy
à Fran.
Qu'en penses-tu Fran ? Qu'en pensez-vous toutes ? De toute manière
il nous faut frapper fort. Sinon nos revendications ne seront jamais vraiment
écoutées, donc entendues. Et la loi anti-sexiste pourra encore
attendre 30ans (voire +). Il faut que le féminisme cesse de faire rire,
et pour cela il faut taper sur la table. Merde alors!!! MDR
FR 31/08/2001
"Et si la droite passe, encore moins de chances... "
-qui a permis aux femmes de travailler sans l'autorisation du mari (1965)?
PAS LA GAUCHE
-de donner l'autorité parentale conjointe (1965) PAS LA GAUCHE
-le droit à la contraception (1967) PAS LA GAUCHE
-la majorité à 18 ans (1974) PAS LA GAUCHE
- le droit à l'avortement (1974) PAS LA GAUCHE
- la simplification et la refonte du code de la famille (1975), PAS LA GAUCHE
C'était pas la droite ultra conservatrice non plus , ok! Mais en France
la gauche n'a jamais été très libérale en matière
de murs, ni très pragmatique... OK, les socialistes ont inventé
le PACS... ben moi j''étais pour le mariage des homos. Inventer des
sigles parce qu'on n'a pas le courage d'être pragmatique jusqu'au bout
me navre. Je n'attends plus rien des socialistes soi-disant féministes.
C'est pas à nous de bouger le cul de Jospin, nous on mobilise les consciences
sur le terrain, on remonte les infos vers Y. Roudy, N Péry et consurs
et c'est A ELLES de le harceler, pas à nous qui ne sommes pas ses potesses
-responsables du pays, bon sang ! En prétendant que c'est à
nous les minettes de faire le boulot à leur place elles démontrent
que notre république est devenue une sacrée bananière
! Jamais les socialistes ne voteront une loi anti-sexiste au nom d'une prétendue
liberté de murs, parce que dans anti-sexiste il comprennent anti-sexe
(cul) et que quand même, vive le cul de nos Françaises-qu'elles-sont-bonnes
!
Combien de fois les socialistes de ma ville sont venus , dans les années
80, nous snober dans nos grands ensembles avec leurs beaux discours sur la
vie qu'ils allaient changer, eux... ? Ouais super on y a eu droit aussi aux
terrains de foot et aux clubs de boxes ! Et aux grapheurs-rapeurs qui niquaient
les filles ! Et moi et les copines on s'est fait chier et les boxeurs footeux
sponsorisés par la municipalité nous ont fait chier. Des déceptions
et des trahisons d'adolescence on se remet mal.
Mais comme j'arrive pas à être de droite (c'est pas ma nature
comme dirait l'autre !), je reste... au milieu ! ;)
Elis 31/08/2001
Très instructif le rappel des faits, Fr ! C'est quand même incroyable
comme la gauche continue de véhiculer des trucs positifs alors que
dans les faits elle est souvent plus rétrograde encore que la droite
(-o. !
Fr-M, en ce qui concerne ce que tu dis des préoccupations ministérielles
et du manque d'actualité de notre demande de loi anti-sexiste, là
je peux dire que ça me fout les boules, parce que c'est justement maintenant
qu'on en aurait vraiment besoin, et je ne vois pas ce que les élections
viennent faire là : elles sont toujours un prétexte pour faire
de l'immobilisme ça c'est sûr !
Il nous faudrait un grand coup médiatique, du genre grande manif contre
le sexisme, avec ses multiples dérapages actuels, avec tout le monde
dans la rue ,ce serait sans doute la seule vraie façon de se faire
enfin entendre.
Mathieu
01/09/2001 les législatives et la présidentielle sont dans à
peine quelques mois, malheureusement il me semble évident que personne
à haut niveau ne parlera de loi antisexiste d'ici là. en revanche,
rien ne nous interdit de continuer à propager l'idée, d'essayer
de sensibiliser la presse et les politiques. rien ne sera fait concrètement
avant les élections, mais de toute façon je crains que ce ne
soit un travail de longue haleine. la parité, ça a été
5 ans de désert, puis 5 ans de débat national très nourri
et animé.
en fait le premier essai datait de 1982, la parité a été
votée en 1999. entre temps, les mouvements, Choisir! en tête,
n'ont pas lâché l'affaire. j'espère que ce coup ci il
faudra moins de 17 ans, mais si ça prend 2-3 ans il faut être
pret-e-s à l'avance à attendre tout ce temps, enfin quand je
dis attendre c'est pas les bras croisés bien entendu. aux spsr on a
pondu un texte réclamant une telle loi. on n'est pas les premières,
et pour l'instant il n'y a pas de mouvement coordonné. essayons de
faire une "année utile" comme dit l'autre. pour l'instant
je patauge un peu, car sans je suis mitigé sur une pétition
sans avoir un minimum un texte à proposer. mais pourquoi pas. (et si
c'est un texte fédérateur ça peut pas faire de mal).
Mathieu
fran.M
01/09/2001 Oublié :
- qui a donné le droit de vote aux française ? PAS LA GAUCHE
!
Je plaisante, car pour tout ce qui suit et que FR a rappelé, ce n'est
sous l'impulsion ni de la droite ni de la gauche, mais des suffragettes au
début du siècle, et des féministes plus tard. (ce que
mes voisines femmes au foyer ont tendance à oublier mais là
je m'égare). Comme le disait je ne sais plus qui, les féministes
sont une armée sans général. Alors on s'éparpille
et ça me met en rage. Je cours partout pour demander un annuaire des
féministes, Sylvie Chaperon (spécialiste de Simone de Beauvoir)
me répond par exemple qu'il y en a un "quelque part" mais
qu'il est incomplet, ancien etc. Qui s'y colle et comment s'y coller ?
Il nous faut une manif nationale sur les droits des femmes avant les élections.
Comment l'organiser ? Mes attaques sur la droite sont initiées par
le conservatisme ambiant régnant chez les femmes de ce parti. Ainsi,
Anne Hidalgo, adjointe au maire de Bertrand Delanoë, a rapporté
qu'elle s'est faite appeler "Monsieur le Maire", et que ses consurs
de droite ne veulent absolument pas féminiser les fonctions, titres,
etc. Anne-Marie Couderc, secrétaire d'état aux droits des femmes
sous le gouvernement Juppé, s'était empressée de faire
couper les crédits du Planning familial dans je ne sais plus quelle
région. Tout cela m'inquiète.
baboulette 01/09/2001 Il y a quelque chose qui m'étonne, dans tout ce que vous dites, c'est votre pessimisme. Je veux dire, on est quand même à une période favorable, par rapport aux années de backlash. D'un coup, nous avons la parité, le congé paternel, et cette loi sur les pubs. Les Françaises n'ont pas eu le droit de vote en un an. On l'a demandé pendant 2 siècles et demi avant de l'avoir. Ce que je pense, c'est qu'au lieu de pleurer parce que le gouvernement n'a pas le courage de se mouiller, c'est qu'il faut se dire que l'application de la loi dépend de nous, et qu'elle peut être un bon tremplin pour des revendications plus amples. Et nous pouvons agir par le militantisme, en réagissant contre le sexisme dans la presse et dans la vie nationale, comme le font la meute et les CDG. Nous pouvons nous servir de l'audience que va nous donner le débat sur cette loi pour montrer ses limites. Revendiquer plus, pour sensibiliser les gens. Mais pour ça, il faut être combative et motivée. Je pense que le pessimisme n'apporte pas la combativité. Comme dirait Monique, montrons-leur qu'on en a (des ovaires). Je voudrais faire remarquer que c'est avec les voix de gauche que la loi sur l'avortement a été adoptée, la droite votant majoritairement contre.
FR 01/09/2001
Mais, baboulette, le courage politique, quand on est à la tête
d'un pays, c'est de prendre des initiatives même si ces (ses)initiatives
ne reçoivent pas un écho et un soutien des plus favorables au
sein de son propre parti (ah ! ces partis...!). Regarde, concernant les Raves,
Daniel Vaillant, Ministre de l'Intérieur et accessoirement socialiste,
veut faire voter une loi pour "cadrer" ces manifestations. Il prend
donc une initiative. Il est soutenu dans cette initiative par "la Droite"
tandis que la "Gauche", ces supposés alliés, l'accusant
de faire de l'anti-djeuns primaire (!) , lui font faire machine arrière.
Et comme la gauche est majoritaire au parlement..
Concernant le droit à l'avortement, la droite était majoritaire
à l'époque au parlement est pourtant la loi est passée...
Parce que même si les plus conservateurs étaient contre, des
droitistes pragmatiques et les centristes ont voté pour... Et ouais,
rien n'est simple. C'est facile de soutenir... Le plus dur c'est d'avoir le
courage de décider, envers et contre tous ! Et Nicole Péry n'a
pas trop de courage... Peur de faire de l'anti-sexe primaire (elle a bien
dit à la radio qu'elle était anti-tabou !!!), de se faire traiter
de mal baisée ? Elle n'a qu'à rétorquer à ses
potes politicards qu'ils sont de mauvais baiseurs !
Jeannine
01/09/2001FR, si j'ai bien compris tes sensibilités autres que féministes
sont à droite. Pour ma part, elles sont à gauche. Donc juste
pour mémoire, en 1981 élection d'un président de gauche
puis deuxième élection en 1988 avec cohabitation de droite ...
Alors cohabitons dans un féminisme au dessus de ces querelles politiques
!
FR 01/09/2001
Ben t'as pas bien compris Jeannine, la droite ne titille en rien mes sens...
et la gauche non plus ! ;)
C'est pas un problème (je ne suis ni coincée ni frigide !) puisque
le clivage droite-gauche est archaïque, et qu'entre Fabius et Juppé
je vois pas qui je peux préférer... Le féminisme n'est
de toute façon ni de droite ni de gauche... En tout cas, ne devrait
pas; c'est pour ça que ça m'énerve un petit peu quand
j'entends qu'une bonne féministe aujourd'hui est forcément de
gauche... et que seuls les socialos roulent pour nous ! Depuis le temps ça
se saurait et ça se verrait ! Montreynaud la bourge versus Alonso la
prolo... Kicéka raison et kélameilleure... ben j'suis bourge
alors c'est Flo ! ben moi j'viens d'une famille d'ouvriers alors c'est Isa
! Beurk... T'aurais pu te passer de me dire que t'étais de gauche,
Jeannine, c'est pas le genre de caractéristiques qu'il m'intéresse
de savoir des habitué,es de ce forum... Rassemblons-nous toutes au-dessus
des partis et des parties génitales de ces messieurs , pseudos progressistes
ou pseudos conservateurs, après on s'occupera de se classer, de mieux
se cerner... Puisque les humains peuvent pas s'en passer. Moi qui suis pour
le mariage des homos devant madame LA maire et qui dénoncent prostitution
et pornographie, tu me ranges où ?
FR 01/09/2001
Tiens, une illustration de ma désillusion concernant ceux qui nous
gouvernent : A propos des raves-parties, voici ce que dit Martine Aubry en
ce moment (Université d'été du PS) : "Moi j'ai pas
peur des jeunes, je leur fais confiance, je crains plus un jeune qui boit
(un criminel en effet, note de FR !) et qui va prendre le volant qu'un jeune
qui va faire une overdose dans une rave et QUI DE TOUTE FACON L'AURAIT FAIT
AILLEURS..." C'est de la responsabilité politique, ça ma
parole ! Là pour le coup c'est elle la criminelle ! Comment croire
que cette dame (tiens elle a pas gardé le nom de son père elle,
trop peur de se faire taxer de fille à Papa... Ben tant mieux après
tout parce qu'elle discrédite moins son père que j'aime bien),
comment, donc, croire que quelqu'une qui parle comme ça pourra un jour
être à l'initiative et soutenir une loi anti-sexiste ? Pour moi,
ce qu'elle dit là, avec ce "de toute façon" effarant
dans la bouche d'une (ex)ministre, c'est comme si elle disait pour ce qui
est notre combre : "Moi j'ai pas peur des hommes, je leur fais confiance,
je crains plus un homme qui bat sa femme (en effet, c'est un salaud, note
de FR!)qu'un homme qui regarde un film porno sur C+ dans lequel une femme
suce la bite d'un cheval avant de se faire assaillir par 200 mecs, parce que
DE TOUTE FACON s'il ne regarde pas ça chez lui bien au chaud sur son
canapé, il ira violer des femmes !"
Où est la réflexion, le bon sens, la responsabilité politique
là dedans ? Elle n'a même pas le sens de la (bonne) formule !
Oups, juste une petite correction pour éviter la confusion : Lire :
"...Moi j'ai pas peur des jeunes, je leur fais confiance, je crains plus
un jeune qui boit et qui va prendre le volant (un criminel en effet, note
de FR !) " Un jeune qui boit ET qui prend le volant c'est un criminel
en puissance en effet, tandis qu'un jeune qui boit c'est tout, quand même
FR, faut pas pousser... :-))))
fran.M 01/09/2001 Ok Ok, féministes de droite, de gauche, du centre et de derrière, ne nous énervons pas ! Le pessimisme empêche l'action ? au contraire ! Moi, c'est mon pessimisme qui me pousse à continuer, parce que sinon, je m'assois et je vais au cinéma (je vais bien, tout va bien disait l'autre). Mais chacune son moteur. Et il est question de stratégie. Faut-il manifester son mécontentement tout le temps, ou essayer de trouver des moments plus propices que d'autres ? Parce que le féminisme ne se définit pas seulement par la lutte contre l'antisexisme mais par d'autres actions aussi. Et il y a des moments pour des actions percutantes et des moments pour d'autres. Et moi, je n'ai pas l'énergie pour être sur tous les fronts en même temps.Bientôt le week-end des présentations d'associations dans les villes et les villages. Sortons nos pétitions et nos tracs. Imprimons le "Encore féministes" et distribuons le à tout le monde
Françoise 02/09/2001 J'adhère 100% au discours de FR. Et cohabiter ne semble pas le plus simple..
Schmorgluck
03/09/2001 Je ne sais plus qui a dit qu'il faut être "pessimiste
dans la réflexion et optimiste dans l'action", mais je trouve
que c'est très beau...
Petit mot à propos des Raves : y sont bêtes les djeun's ou quoi
? On leur prépare une loi pour que les raves puissent être légales
(sous certaines conditions soit) et eux ils veulent pas ! J'y comprends que
dalle ! Si ça continue, je vais organiser des festoù-noz n'importe
où sans prévenir personne, on verra ce qui se passera...
Monique 03/09/2001 Schmorgluck,Moi aussi je la trouve belle cette phrase "pessimiste dans la réflexion et optimiste dans l'action". Elle me convient tout à fait.
Paquita 04/09/2001 En cherchant des infos sur muteen (->www.muteen.com) je suis tombée sur cette info sur www.toutsurlacom.com : "Eram provoque Nicole Péry Dans sa nouvelle campagne pour Eram, l'agence Devarrieuxvillaret se paie la tête des féministes et du débat qu'elles ont suscité sur l'exploitation de l'image de la femme dans la pub. Une autruche, une chaise et un mec à poil servent de supports visuels à trois annonces signées "Aucun corps de femme n'a été exploité dans cette publicité". Les photos à découvrir dès le 5 septembre sont signées John Akerhurst."avec la photo de la pub avec l'autruche ils auraient dû mettre la photo de celle avec le mec à poil ;-)
Jeannine
02/10/2001 Reçu ce jour le courrier suivant du Ministère de
l'Emploi et de la Solidarité - Secrétariat d'Etat aux droits
des Femmes et à la Formation professionnelle - Service des droits des
Femmes et de l'égalité - Mission des affaires européennes
et internationales - Affaire suivie par : Caroline Méchin Adresse :
10-16, rue Brancion - 75015 PARIS - Téléphone : 01.40.56.60.00
Voici le texte : Madame, Par un courrier électronique adressé
à M. le Premier ministre, vous linterrogiez sur le devenir dune
proposition de loi anti-sexiste contenue dans un discours de M. le Président
de la République, François MITTERRAND, le 8 mars 1982. Depuis
près de 20 ans, le principe dégalité entre les
femmes et les hommes ainsi que linterdiction de discrimination fondée
sur le sexe ont été traduits dans le droit positif français,
quil sagisse du droit du travail, du droit de la famille ou encore
de lexercice des droits politiques avec la dernière révision
constitutionnelle sur la parité. Au terme de larticle 2.6 du
Code de procédure pénale, les associations régulièrement
déclarées depuis 5 ans, dont les statuts proposent de combattre
les discriminations fondées sur le sexe ou sur les murs, se voient
reconnues la capacité dester en justice pour les discriminations
commises, notamment, en raison du sexe. En revanche, ainsi quil ressort
des conclusions du rapport dexperts sur « limage des femmes
dans la publicité », qui a été rendu public le
11 juillet dernier, le droit de la presse ne contient pas de dispositions
analogues.
Cest pourquoi, ce rapport propose dactualiser les textes en vigueur
relatifs au droit de la presse. Ainsi, pour permettre de sanctionner les atteintes
à limage des femmes par la provocation sur tout support de communication,
il est proposé délargir le délit de provocation
à la haine raciale, à la discrimination fondée sur le
sexe et pour favoriser lexpression du corps social, il est envisagé
délargir la capacité des associations dester en
justice. A cet effet, une procédure de concertation interministérielle
va sengager dans les prochaines semaines pour étudier la mise
en uvre de ces propositions. Donc, affaire toujours à suivre
...
fran.M Je me demande : avec ces possibles ajouts, pourra-t-on dire un jour aux gamins (Mathieu, à tes petit-es 5e) "sale arabe c'est une insulte punie par la loi, et salope, sale pute, AUSSI" ?????
elis 04/11/2001 Si l'on considère les dérapages sexistes publicitaires de cette rentrée, qui viennent après les rencontres de F. Montreynaud avec Nicole Péry et le BVP, il semble que les publicitaires se foutent complètement de nous. Il paraîtrait qu'un projet de loi anti-sexiste serait en bonne voie d'être déposé à l'assemblée nationale, malgré le manque d'enthousiasme de N. Péry pour soutenir cette démarche (les consultations n'ont pas encore commencé).(cf F. M) Il serait donc judicieux que nous écrivions (courrier) à Mme Lignères-cassou, à l'assemblée nationale, délégation aux Droits des femmes,, pour soutenir la loi anti-sexiste et renforcer nos chances qu'elle soit votée le plus vite possible...
lilicro 04/11/2001 Un comité du BVP composé essentiellement de femmes, a adopté une charte concernant les publicités donnant une image dégradante de l'individu. Les publicitaires n'ont plus le droit d'utiliser l'image de la femme d'une façon dégradante, humiliante et sexiste. Composé
Elis 04/11/2001 "Un comité du BVP composé essentiellement de femmes" Lilicro, est-ce que tu ne crois pas que ça aussi, c'est en projet ? Ceci dit, vu que le BVP est un regroupement d'annonceurs, cela explique leur non interventionnisme...;-( Parce que si cette charte existe vraiment, comment se fait-il qu'il y ait recrudescence de pubs sexistes cette rentrée ?
fran.M
04/11/2001 " Il paraîtrait qu'un projet de loi anti-sexiste serait
en bonne voie d'être déposé à l'assemblée
nationale" elis, tu es sûre ? Cela veut-il dire qu'une niche parlementaire
a été trouvée ? Plus de précisions STP !
(tu sais que nous sommes plusieurs F.M. ? ;-)))) Important cette info, car
j'ai un stock de 2500 signatures à une pétition pour une loi
anti-sexiste. si c'est le moment, je propulse !
lilicro 04/11/2001 Ca vient de sortir Elis, j'ai entendu ça à la radio hier dans l'émission de Yan Kuling sur Europe1, il paraît que c'est effectif
elis 04/11/2001
Fran-M, c'est ce que dit Florence M. que j'ai vu hier lors de la réunion
de la Meute. J'espère que je ne m'embrouille pas dans les instances
politiques, mais ce qu'elle nous a fait noter en nous disant de faire passer
le message auprès du plus de monde possible, c'est cet envoi de lettres
à Mme Lignères-Cassou, à la délégation
aux droits des femmes à l'Assemblée Nationale pour que cette
loi anti-sexiste soit présentée au parlement.(?)
Elle a peur de voir sinon cette loi tomber aux oubliettes, vu le temps réduit
qui reste jusqu'aux élections au mois d'avril (?).
fran.M
04/11/2001 Effectivement, c'est une question de stratégie. Reste-t-il
du temps au gouvernement pour faire passer une telle loi ? Serait-ce un argument
d'élection pour Jospin ?
Qui a le temps de rappeler les e-mails de tout ce beau monde ?
sporenda 04/11/2001 Si chacune envoie un mail à ces différentes personnes, ça prend du temps et c'est relativement compliqué. Est ce qu'il ne serait pas plus simple et mieux organisé de mettre une pétition en ligne et d'envoyer tout ça en bloc?
fran.M
04/11/2001 Dans le manifeste des CDG il y a la demande d'une loi antisexiste.
Combien l'ont signé ? quelques milliers ? un ou deux ?
Les CDG prévoient-elles de faire un courrier en ce sens ? Servons-nous
de ce qui existe déjà non ?
elis 04/11/2001
Il semblerait que dans ce cas précis, même un certain désordre
(apparent) puisse être aussi un atout : écrire rapidement à
la déléguée des droits des femmes pour qu'elle comprenne
qu'elle n'est pas toute seule contre tous, lui permettra de constituer des
traces écrites de la demande du peuple ;-)(les lettres sont plus sûres
d'être reçues que des e-mails dans le milieu administratif) .
Mettre une pétition CDG en ligne (Sporenda) serait aussi une solution
et viendrait s'additionner à la liste de Fran-M. ( mais quel temps
faudra-t-il pour qu'une pétition que l'on démarrerait aujourd'hui
prenne du poids ? )
Corps dénudés, poses lascives, provocations en tous genres : les publicitaires jouent la carte du strip-tease et du "porno chic" pour vendre leurs charmes. Le gouvernement annoncera aujourd'hui sa réplique pour discipliner la profession. Alors, sexiste la pub ? Les héritières de la célèbre Myriam (déshabillée il y a 20 ans) risquent bien de se couvrir un temps. Il faut dire que pour Saint Laurent, Dior, Gucci ou plus simplement les glaces Magnum, ces mannequins ont dû non seulement, souvent, complètement se dénuder mais aussi se soumettre au point d'évoquer du porno chic, jusqu'ici réservé aux photos de mode.
Après
une première mise en garde gouvernementale fin avril, par la voix de
la ministre déléguée à la famille, Ségolène
Royal, c'est la secrétaire d'Etat aux Droits des Femmes, Nicole
Péry, qui répliquera aujourd'hui avec un rapport sur
l'image des femmes dans la publicité. Un rapport demandé
par Lionel Jospin en
personne. Le groupe de travail qui s'y est consacré, essentiellement
composé d'administrations publiques et du BVP*, soulignera d'indéniables
dérives observées depuis huit mois. Particulièrement
autour du sexe et de la violence. La plupart des professionnels, à
commencer par ce fameux bureau de vérification qui les représente,
semblent disposés à davantage de vigilance. Ses recommandations
seront d'ailleurs renforcées dès la rentrée. Les créatifs
en ont sûrement fait trop et la promo macho s'est convertie en promo
bobo.
Pascal Barragué, auteur pour DDB des affiches La City © Radio
FranceSelon une enquête Ipsos pour Culture Mag, 41% des Français
se disent " souvent choqués par la manière dont on montre
les femmes dans la publicité, que ce soit à la télévision,
dans la presse ou en affichage ". Une femme sur deux partage cette opinion
ainsi qu'une majorité des plus de 35 ans. Les hommes se disent "
rarement choqués " à 63%.Deux tiers des personnes interrogés
affirment qu'il existe dans la publicité plus d'évocations à
caractère sexuel qu'il y a un ou deux ans. 46% d'entre eux estiment
qu'une " tendance machiste " se dégage des publicités.
Cette évolution incite les Français à la vigilance :
80% d'entre eux se disent favorables à l'interdiction de
publicités suggérant ou évoquant la masturbation,
le sado-masochisme ou la zoophilie.
Récente affiche du couturier italien Gucci © Radio France
Sexiste, la pub ? Depuis plusieurs mois, les associations féministes
dénoncent un retour au "porno chic". Des images jugées
dégradantes pour la femme, qui font le bonheur des publicitaires...
Reportage de Marc FauvelleLes explications du BVP : Directeur général
du Bureau de Vérification de la Publicité, Joseph Besnaïnou
précise à Eric Chaverou ce qui a, selon lui, favorisé
les récentes dérives et comment le BVP va tenter d'y remédier.
Autodisciplinons
nous avant tout ! Pour Joseph Besnaïnou, qui a participé à
l'élaboration du rapport de Nicole Péry, c'est l'autodiscipline
qui prime dans un environnement de dizaines de milliers de campagnes par an.
Le numéro 2 du BVP répond à Eric Chaverou.
Plus de contrôle : Consultée par la secrétaire d'Etat
aux Droits des femmes, l'Union féminine civique et sociale propose
d'étendre le décret de 1992 à tous les supports, presse
et internet compris. Aujourd'hui, ce texte relatif à la décence
et à la dignité de la personne s'applique uniquement pour l'audiovisuel.
L'association préconise également la création d'une instance
publique de veille et de concertation. La présidente de l'UFCS,
Chantal Jeannet. Chantal Jeannet, présidente de l'Union féminine
civique et sociale dénonce les dérives des publicitaires. Elle
redoute
l'influence de certains
messages violents ou pornographiques sur les jeunes.
Technikart
(www.technikart.com)
année
2001
Publicité
glaçante
![]() |
Adriana Karembeu est une fille sympa qui pose en photo pour la Croix Rouge. Problème : peut on décemment récolter des sous pour les bébés faméliques en se comportant comme si on allait rouler des pelles géantes à la terre entière? Puisque ce mois-ci nous donnons dans la haine (comme en témoigne notre dossier antibeauf, où le puritanisme le plus moralisant donne la main à la frustration la plus pathétique), penchons-nous un instant sur la nouvelle égérie de la Croix Rouge. En effet, la belle Adriana a prêté sa plastique à l'association humanitaire suisse pour une campagne de pub qui ne lasse pas de nous étonner. |
Vêtue
d'un tout petit tee-shirt, la mannequin slave entrouvre les lèvres
en une moue boudeuse et bombe la poitrine comme si elle posait pour le
calendrier de Max.. Waouh. Quelqu'un lui a-t-il dit que la
Croix-Rouge ne vendait pas des godes par correspondance mais de la bonté aux
damnés de la Terre ?
Personne au sein de la vénérable institution n'a-t-il suggéré que notre blonde
amie se vêtisse comme une femme normale, mettons Nathalie Baye ou Annie Duperey
? Il faut voir là un trait de notre époque qui veut que toute représentation
de la femme (de la ménagère à la ministre) la montre sexy et affolante
comme une professionnelle de chez Marc Dorcel. Personnellement, si
l'on était femme, on serait un peu las devant pareils clichés.
Comme nous sommes hommes, nous nous contenterons
d'exposer ce dilemme : être excité par un morceau de
papier glacé et effaré par la bêtise glaçante qui y préside. Est-ce
du moralisme ? Ou est-il normal de bander
pour les Biafrais ? Patrick
Williams
Vous
êtes d'accord ?
Pas d'accord
?
Neutre ?
Sans opinion ?
Suisse ?
Sans profession... !?
Cliquez ici pour nous envoyez vos réactions.
Le
Monde Diplomatique 2001
De l'organisation de la résistance
par François Brune
La résistance s'organise. Comment pourrait-il en être autrement ? Tout responsable qui a le sens de l'intérêt public, tout journaliste qui désire réellement informer, tout éducateur qui veut développer les consciences, tout humaniste qui tente de promouvoir la dignité des personnes, tout militant qui travaille à l'émancipation des peuples ou simplement à la sauvegarde de la citoyenneté, tous trouvent sur leur route l'obstacle de la publicité. Ces deux dernières décennies ont donné lieu à nombre de protestations individuelles ou catégorielles, trop éparses sans doute pour freiner le vaste système économico-médiatique qui nous enserre (lire encadré), mais dont la multiplication a préparé la résistance collective qui émerge.
L'opposition
du public s'est toujours manifestée, isolément, par les indignations
qui paraissent dans le courrier des lecteurs des journaux et revues. Filtrées,
certes. Récupérées, il va de soi. Mais bien présentes,
et ne manquant pas, souvent, de provoquer les réponses embarrassées
des " supports " mis en cause. A des lecteurs indignés par
une publicité sexiste parue dans ses colonnes, Le Monde, par exemple,
se voit contraint d'avouer : " Une bonne partie de la publicité
joue sur le corps féminin et les rapports ambigus entre les sexes.
Si la direction de la rédaction devait se prononcer sur chaque image,
elle entrerait en conflit permanent avec les annonceurs et finirait par sortir
de son rôle " (18 décembre 2000).
Les graffitis sur les panneaux, les affiches déchirées ou "
taguées " sont d'autres formes de révolte isolée
qui, pour être " illégales ", n'en demeurent pas moins
des réponses légitimes dans la mesure où les citoyens,
qui paient des impôts pour jouir d'un espace public sain, n'ont souvent
plus d'autre moyen, pour défendre leur paysage, que de barbouiller
les ignobles surgissements de la pollution publicitaire. Dans Le Publiphobe
n° 53, Yvan Gradis justifie la légitimité de ces actions
face à des pouvoirs publics qui répugnent à faire appliquer
la loi (texte disponible 56 bis, rue Escudier, 92100 Boulogne-Billancourt).
Les
associations de consommateurs, de façon plus systématique, se
trouvent régulièrement amenées à dénoncer
les dérives de la publicité. Il n'est guère de numéro
de leurs revues qui n'épingle les mensonges de telle ou telle campagne,
ou la désinformation sur les produits (leur composition, leurs dangers,
etc.). Mais, focalisée sur le produit, sur le meilleur rapport qualité-prix,
la protestation consumériste reste souvent prisonnière de l'idéologie
de la consommation. Elle demeure pourtant un contre-pouvoir indispensable
montrant, jour après jour, les manipulations dont nous sommes l'objet,
les détournements de la loi et le cynisme des marchands.
Attaquer le système
Autre
forme de riposte : celle des professionnels de la santé qui s'insurgent,
depuis quinze ans, contre la nocivité du conditionnement publicitaire.
Ils ont eu à déplorer l'abus de sucreries chez les enfants,
l'obésité en nette progression chez les plus jeunes, les multiples
ravages de l'alcoolisme et du tabagisme à tous les niveaux, sans parler
des accidents de la route favorisés par le culte automobile. Ils ont
eu à affronter les menées du lobby des annonceurs, lors de la
loi Evin. Ils ont dû exhorter les pouvoirs publics à ne pas démissionner
devant l'impérialisme publicitaire. Et ils ont souvent échoué
en raison de la lâcheté des politiques
On peut renvoyer,
sur ce point, aux campagnes contre le " parrainage sportif " subtilement
organisé par des producteurs d'alcool, contre le tabagisme favorisé
par d'énormes investissements publicitaires, contre le culte de la
vitesse célébré par les publicités automobiles.
Les féministes, de leur côté, ont été
et sont restées en première ligne dans ce combat. Leur
résistance s'est notamment manifestée à l'occasion de
la loi Roudy, dont certains articles prévoyaient la possibilité
d'attaquer juridiquement les responsables de publicités sexistes. La
coalition des intérêts économiques et médiatiques
fit alors échouer cet aspect du projet Voir l'article de Simone
de Beauvoir, "La femme, la pub et la haine", Le Monde du 4 mai
1983. . Depuis, la lutte s'est poursuivie à travers diverses associations,
dont les récentes Chiennes de garde et La Meute Fondées
par Florence Montreynaud (12, rue Elzévir, 75003 Paris). Et
un certain nombre de militantes ont compris qu'il est vain de dénoncer
les représentations dégradantes de la femme dans certaines
publicités si l'on ne s'attaque pas radicalement au système
publicitaire, dont la logique est d'instrumentaliser
tout être et
tous les êtres à des fins commerciales (la femme, certes,
mais aussi l'homme, l'enfant, le vieillard, etc.).
D'autres
autorités " morales " ou institutionnelles font entendre
de temps à autre leurs voix indignées devant la perte ou la
profanation des " valeurs ", liées au dévergondage
publicitaire. Ces utiles dénonciations détonnent dans le champ
médiatique. Mais elles sont souvent grevées par les ambiguïtés
des protestataires. On a pu ainsi se sentir gêné par les foudres
antipublicitaires du commandant Cousteau, lequel, par ailleurs, usait de la
publicité pour développer sa fondation et son image. De même,
les souffrances publiquement attestées du cardinal Lustiger devant
certaines présentations cinématographiques du Christ n'ont pu
faire oublier les paroles du Vatican légitimant le système publicitaire
par l'exemple du Sauveur : " Jésus lui-même a fait de la
publicité. Lire " Le Vatican absout la publicité ",
Le Monde diplomatique, avril I997. . "
Plus constantes, plus efficaces ont été les positions des militants
de l'écologie, confrontés à la pollution publicitaire
qui défigure les paysages quotidiens ou dégrade la vie de la
ville en une foire aux signaux. C'est ainsi que l'association Paysages de
France, depuis une dizaine d'années, a abouti par un travail obstiné
à un certain nombre de victoires locales, non sans faire ressortir
aux yeux de tous le vandalisme du pouvoir économique, les insuffisances
de la loi et la frilosité - voire les compromissions - des représentants
de l'autorité publique. Paysages de France a remporté
deux victoires significatives contre la prolifération de panneaux publicitaires
(Paysages
de France, MNEI, 5, place Bir-Hakeim, 38000 Grenoble, tél. : 04-76-03-23-75).
. La lutte contre les méfaits environnementaux de la publicité
ne se limite d'ailleurs pas à la présence obstruante des enseignes
et panneaux : les écologistes dénoncent, plus gravement, l'idéologie
publicitaire en tant que telle, puisque, en exaltant partout le modèle
occidental de surconsommation (l'american way of life), elle encourage et
masque le pillage des ressources de la planète, la destruction des
espaces verts, la production de l'effet de serre (8) Lire " L'Annonce
faite au tiers-monde " (Le Monde diplomatique, mai 1988), et le n°
2 de la revue L'Ecologiste sur la crise climatique (25, rue de Fécamp,
75012 Paris). Sans oublier le mot d'ordre de la Journée sans achat
: " Faites un geste pour la Terre : arrêtez d'acheter ".
Toutes ces ripostes partielles, surgies au gré des événements,
n'ont évidemment pas suffi. Il fallait que se créent des associations
attaquant frontalement l'impérialisme publicitaire dans tous ses états
et dans tous ses dégâts. Après Le Publiphobe, en 1990,
ce fut le cas, en 1992, de Résistance à l'agression publicitaire
(RAP) 53, rue Jean-Moulin, 94300 Vincennes, tél. : 01-43-28-39-21.
L'Association publie la revue Rap-Echos. . Malgré le soutien de personnalités
connues, ce regroupement d'irréductibles mit un certain temps à
se faire reconnaître. RAP apparaît maintenant, dans le champ social,
comme un roc salutaire auquel peuvent s'accrocher les citoyens conscients
de la manipulation publicitaire et qui refusent l'oppression des faux bonheurs
de la " consommation ".
En 1999, ce fut au tour de publicitaires, écoeurés par le mercantilisme
et par le faux prestige de leur " art ", d'abandonner leur cléricature
pour dénoncer le veau d'or qu'ils avaient adoré. Le Comité
des créatifs contre la publicité (CCCP) intervint par un coup
d'éclat dans le ronron médiatique, en lançant la revue
Casseurs de pub, malgré la censure du milieu professionnel CCCP et
Casseurs de pub 11, place Croix-Pâquet, 69001 Lyon 04-78-39-93-32.
Casseurs de pub paraît en novembre, à l'occasion de la Journée
sans achats lancée par la Media Foundation (qui édite la revue
canadienne Adbusters). En 1999, le film accompagnant cette action, qui devait
passer parmi les spots télévisés au tarif normal, fut
refusé par les chaînes. Le CCCP et RAP ont un même site
Internet : www.antipub.net. Les liens qui se sont créés entre
Paysages de France, RAP et le CCCP, aussi limités que soient leurs
moyens d'action, permettent d'espérer une extension de la résistance.
Contre la masse médiatique du Goliath publicitaire, la fronde des antipub
est née. Mais il ne faut pas sous-estimer les pièges susceptibles
de rendre inopérant ce mouvement naissant.
Trois types de difficultés attendent les résistants. D'abord
l'inégalité de pouvoir entre les citoyens et le système
qui les asservit : d'un côté, des individus, même regroupés,
qui sont avant tout occupés par l'importante tâche de vivre et
ne peuvent donc lutter que sporadiquement ; de l'autre, il y a un ensemble
de professionnels de l'aliénation, qui font de ce travail leur métier
à temps plein et disposent pour conditionner la foule d'armes psychologiques
(utilisation de la psychanalyse), neurosensorielles, sociologiques (sondages)
et sémiologiques (techniques de communication). En outre, les oppresseurs
usent d'une stratégie de débordement : pendant que je m'insurge
contre le panneau qui obstrue ma rue, un spot télévisé
enfonce dans le crâne de mon fils la dernière marque qu'il va
devoir exhiber ; pendant que je peste contre l'envahissement de ma boîte
aux lettres, des légions d'adolescents plébiscitent le portable
gratuit avec conversations entrecoupées de spots...
Le deuxième problème est celui des divers niveaux de résistance
qu'il faut pratiquer simultanément. L'oppression publicitaire est multidimensionnelle.
Le risque serait de croire, en marquant des points sur un certain plan, qu'on
est à l'abri des autres. Or la violence publicitaire doit être
contrée simultanément. Lire François Brune, " Violences
de l'idéologie publicitaire ", Le Monde diplomatique, août
1995.
- au plan économique, faire barrage inlassablement au conditionnement
à l'achat. Lire François Mazoyer, " Consommateurs sous
influence ", Le Monde diplomatique, décembre 2000. aux pulsions
d'appropriation, aux mimétismes de l'identité par la marque,
tout ce que flatte la publicité, notamment chez les jeunes ;
- au plan environnemental (et mental !), démystifier l'idéologie
propre à la société de consommation, le fétichisme
de l'objet, les temples du culte (les foires-fêtes des centres commerciaux),
les produits lancés comme des événements, qui prescrivent
le devoir de consommer comme rite d'intégration à l'époque,
dans une sorte de fuite en avant qui veut ignorer les grandes misères
du tiers-monde et les menaces sur la biosphère ;
- au plan culturel-symbolique, dénoncer les stéréotypes
récurrents que véhiculent les affiches et les spots, les modes
de bonheur convenus, les schémas de désir aliénants,
les formes de pensée-réflexe et, pour finir, ce fameux "
style de communication " qui ne cesse d'instrumentaliser ou de récupérer
le symbolique pour mieux vendre, en prétextant que c'est cela l'art
de notre temps ! En particulier, depuis que la publicité a pastiché
le registre libertaire, il y aurait danger pour les militants d'exprimer leur
combat dans un langage si proche du " style-pub " qu'ils honoreraient,
en l'imitant, l'adversaire qu'ils désirent terrasser.
Dernier piège, et non des moindres : comment faire connaître,
pour l'amplifier, le combat antipublicitaire ? A travers des médias,
hélas ! Or la vision médiatique du monde est tellement imprégnée
d'idéologie publicitaire qu'elle risque de dénaturer la révolte
antipublicitaire dans la manière même (événementielle)
dont elle s'en fait l'écho. Médias et publicité, en effet,
se liguent pour cultiver, au coeur de l'être humain moderne, une même
" pulsion consommatrice " qui conduit les gens à " tout
avaler ", qu'il s'agisse d'événements, de spectacles, de
marques, de produits, de " stars " ou d'images d'eux-mêmes,
au point d'avoir besoin chaque jour de renouveler cette " consommation
". Dans cette logique, on comprend que les médias cherchent aussi,
de temps à autre, à divulguer de la protestation antipub (des
publiphobes de service, si possibles originaux et " archaïques "),
laquelle est désamorcée en même temps que " consommée
", avec le reste de l'actualité, sans vraiment déranger
l'ordre économico-commercial. Cela " vaccine " même
le grand public contre sa propre humeur critique. La contestation antipub
s'inscrit alors comme épisode rituel dans la vaste " culture-pub
" qui rythme les médias. La meute des publiphobes aboie, la caravane
publicitaire passe, tout le monde s'exprime (nous sommes en démocratie,
n'est-ce pas ?), et le tour est joué.
DÈS lors, il est risqué pour les rebelles de faire entendre
leur dissonance dans cette symphonie audiovisuelle. Et illusoire de croire
avoir enfin " agi " parce qu'on leur a permis, sur un strapontin
médiatique, de mettre en cause le trône publicitaire...
Ces
remarques ne visent pas à démobiliser, mais à conférer
sa pleine dimension à un engagement qui ne serait pas efficace sans
la conscience de ses limites. Une action isolée n'a de sens que
si elle s'articule sur une stratégie d'ensemble ; la dénonciation
du système reste incomplète si l'on ne traque pas, au fond de
soi, les connivences qu'il entretient avec notre psychisme normalisé
; il serait vain de pourfendre l'idéologie de la consommation si notre
rapport au monde restait de l'ordre de l'appropriation-assouvissement. Toutes
les formes de la lutte (huer les publicités dans les salles de
cinéma, distribuer des bons de non-achat à l'entrée des
grands magasins pendant les fêtes, barbouiller les affiches, renvoyer
à l'expéditeur les publicités encombrant les boîtes
aux lettres, etc.) sont recevables. A condition de
s'inscrire dans un mouvement collectif dénonçant,
simultanément, les finalités du système libéral,
les multiples connivences que celui-ci tisse avec le monde journalistique,
l'enfermement de nos vies dans l'optique unidimensionnelle de la production-consommation,
l'uniformisation culturelle et économique de la planète, et
les agissements des hommes ou des appareils de pouvoir qui ne cessent de dépolitiser
les citoyens pour mieux les soumettre. Sinon,
autant s'abstenir.
La vision
médiatique du monde est tellement imprégnée
d'idéologie publicitaire qu'elle
risque de dénaturer la révolte antipublicitaire dans la manière
même dont elle s'en fait l'écho.
ARTICLES
|
|
Les
articles
et les discussions ci-dessous montrent que la presse a pris en compte
les revendications
du public au travers d'associations militant contre les abus du système publicitaire et en particulier des clichés sexistes qui y sont véhiculés dans une société où l'image a pris une importance majeure. |
ARTICLES
|